sam. Déc 21st, 2024

Il est de plus en plus difficile de trouver une agence de sa propre banque. C’est ce que confirme une étude de la Fondation Fiba de la First Cisl, selon laquelle dans 3 200 communes italiennes, soit 41% du total, il n’y a même pas d’agence. Après la fermeture de près de 600 agences depuis le début de l’année pour des raisons technologiques et de réduction des coûts, le nombre de communes sans présence bancaire ne cesse d’augmenter et ne concerne pas seulement l’intérieur du pays, les zones montagneuses ou les petites villes. Plus de 4,2 millions de personnes et 249 000 entreprises en Italie n’ont pas accès aux services bancaires dans leur commune de résidence, et le « maillage » d’agences dans les grandes villes s’amenuise.

Ainsi, 41,1 % des 7 900 communes italiennes n’ont pas d’agence (+2,9 % par rapport à juin 2022) et 24,1 % n’en ont qu’une seule sur leur territoire, les citoyens étant « contraints » de préférer cet établissement de crédit. « Trouver une agence bancaire devient de plus en plus difficile, lit-on dans l’analyse, non seulement dans les petites villes ou les zones de montagne, mais aussi dans les grandes villes. Le désengagement des banques des territoires n’est cependant pas un phénomène uniforme et réserve même quelques surprises : à Barletta ou à Grosseto, il est plus facile de trouver une agence qu’à Milan ou à Rome ». L’indicateur de « désertification » bancaire sur une base provinciale, établi dans le rapport de la fondation Fiba, place les provinces de Vibo Valentia et d’Isernia parmi les plus mal loties, suivies de Campobasso et de Cosenza.

Cependant, le Sud a aussi de meilleurs exemples puisque parmi les sept provinces qui ont au moins une succursale dans toutes leurs communes se trouvent Barletta-Andria-Trani, Brindisi et Ragusa (Sicile), Grosseto et Pise, Ravenne et Reggio Emilia. Si l’on compare les chiffres avec ceux de la fin 2022, on constate qu’au cours du premier semestre 2023, la désertification a progressé le plus rapidement dans les Marches (-5%), en Lombardie (-3,9%), en Sicile (-3,6%), dans le Latium (-2,9%), en Ombrie et en Vénétie (-2,6%). Dans le Molise, 82,4% des municipalités n’ont pas de succursales bancaires, en Calabre 72,5%, dans le Val d’Aoste 67,6% et dans le Piémont 62,4%. La région la mieux desservie est l’Emilia Romagna, où seulement 7,9% des municipalités n’ont pas d’agences bancaires, suivie par la Toscane avec 9%.

« En général, les réalités qui occupent les premières places – souligne le secrétaire général de First Cisl, Riccardo Colombani – se distinguent par l’enracinement des petites banques qui, avec la hausse des taux d’intérêt, voient leur modèle d’entreprise, centré sur la territorialité et sur l’offre de crédit, récompensé. Une nouvelle confirmation que la biodiversité bancaire n’est pas un coût, mais un atout, surtout dans un contexte où les grandes banques continuent de fermer des agences : près de 600 pour les seuls premiers mois de 2023. Un rythme insoutenable qui met en péril l’économie des territoires et la cohésion sociale ».

By Nermond

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