lun. Déc 30th, 2024

Les influenceurs « exercent une activité similaire ou en tout cas assimilable à celle des fournisseurs de services de médias audiovisuels » et sont donc appelés à « respecter les mesures prévues par le Testo Unico » des services de médias audiovisuels. Tel est le point de départ du Conseil Agcom, qui a décidé à l’unanimité d’organiser une consultation publique sur les mesures visant à garantir le respect des dispositions par ceux qui créent, produisent et diffusent des contenus audiovisuels – sur lesquels ils exercent une responsabilité éditoriale – par l’intermédiaire de plateformes de partage de vidéos et, en général, de médias sociaux.

Le Conseil de l’Autorité a décidé à l’unanimité lors de sa réunion du 13 juillet – explique une note de l’organe de garantie – de lancer une consultation publique sur les mesures visant à assurer le respect par les influenceurs des dispositions de la loi consolidée sur les services de médias audiovisuels. La pertinence et la diffusion croissantes de l’activité des sujets appelés dans le langage courant « influenceurs », mais aussi « vloggers », « streamers » ou « créateurs », qui créent, produisent et diffusent au public des contenus audiovisuels – sur lesquels ils exercent une responsabilité éditoriale – par le biais de plateformes de partage de vidéos et, en général, de médias sociaux, ont suscité l’intérêt des institutions publiques, compte tenu de l’impact qu’ils ont sur les utilisateurs, les consommateurs et la société, ce qui a conduit au lancement d’initiatives de réglementation dans de nombreux pays européens.

C’est précisément dans ce contexte », lit-on dans la note, « que s’inscrivent les réflexions de l’Autorité sur les dispositions législatives et réglementaires applicables à ces sujets, également dans le but de favoriser une plus grande transparence et une meilleure sensibilisation des parties prenantes et du public. Le Conseil a donc décidé de soumettre à la consultation publique, afin de recueillir les commentaires de toutes les parties prenantes, un document sur les mesures visant à assurer le respect par les influenceurs des dispositions de la loi consolidée.

L’Autorité est d’avis que le contenu du document peut trouver un véhicule réglementaire approprié sous la forme de lignes directrices, qui, en plus d’être plus souples qu’un règlement, sont mieux adaptées au cas concret des influenceurs. L’hypothèse est que les influenceurs exercent une activité similaire ou comparable à celle des fournisseurs de services de médias audiovisuels relevant de la juridiction nationale et qu’ils sont donc tenus de se conformer aux mesures énoncées dans la loi consolidée, lorsque les exigences soulignées dans le document soumis à consultation sont remplies.

En outre, compte tenu de la nature particulière des entités qualifiées d’influenceurs et des services audiovisuels qu’elles fournissent, l’Autorité a déjà jugé approprié de différencier les entités qui offrent des contenus audiovisuels de manière continue, avec un mode d’offre et d’organisation qui les rend superposables au catalogue d’un service de médias à la demande (par exemple, les chaînes YouTube) et les entités qui offrent des contenus audiovisuels de manière continue, avec un mode d’offre et d’organisation qui les rend superposables au catalogue d’un service de médias à la demande (par exemple, les chaînes YouTube) et les entités qui offrent des contenus audiovisuels de manière continue. des sujets fonctionnant de manière moins continue et structurée.

Pour les premiers, l’application de l’ensemble des obligations prévues par le Testo Unico, y compris, à titre d’exemple, l’enregistrement auprès du ROC, le règlement sur les œuvres européennes et indépendantes et le SCIA (segnalazione certificata di inizio attività), sera appropriée. Pour ces derniers, en revanche, l’application intégrale du régime juridique prévu pour les services de médias audiovisuels à la demande ne semble pas justifiée.

Une extension du cadre légal et réglementaire est conciliable avec la nature des influenceurs en raison de la nature de l’activité qu’ils exercent et du chevauchement de celle-ci avec la fourniture d’un service de médias audiovisuels. L’Autorité a donc l’intention, avec le lancement de la consultation publique, de définir un cadre clair et transparent de dispositions applicables également aux influenceurs, en veillant toutefois à ce qu’aucune charge bureaucratique inutile ne soit envisagée. Toutefois, les dispositions des articles 41 et 42 de l’acte consolidé et les règlements d’application adoptés par l’Autorité s’appliquent aux services de plateformes de partage de vidéos ; ces services sont donc exclus de l’application de la mesure à adopter à l’issue de la consultation, puisque ces plateformes sont exclusivement l’outil par lequel les influenceurs mettent leur contenu à la disposition du public. Par conséquent, les règles relatives aux plateformes énoncées dans la même loi consolidée ne sont pas affectées. La consultation publique durera 60 jours à compter de la date de publication de la mesure sur le site institutionnel de l’Autorité.

En juin, en France, le Parlement a approuvé une nouvelle loi sur la réglementation des activités promotionnelles en ligne des influenceurs, qui ont longtemps été accusés de ne pas être transparents dans la présentation des publicités en tant que telles, ou de promouvoir des produits dont la fiabilité ou l’origine est douteuse. La loi interdit notamment la promotion de certaines pratiques, comme la chirurgie esthétique ou le désistement thérapeutique, c’est-à-dire la pratique des médecins qui décident d’arrêter des thérapies jugées futiles pour des malades en phase terminale. Elle interdit ou limite également la promotion de certains dispositifs médicaux, des produits contenant de la nicotine, des paris sportifs et des jeux d’argent, dont la publicité ne peut être faite que par des plateformes qui en interdisent l’accès aux mineurs.

By Nermond

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