Le Hermandad de las Aguas a retiré son saint patron du culte, le Santísimo Cristo de las Aguas, dans la matinée de ce mardi à l’occasion du restauration qu’elle subira au cours des cinq prochains mois dans l’atelier de Musae. Ainsi, l’image d’Antonio Illanes restera pendant un certain temps à l’écart de la chapelle du Rosaire du Dos de Mayo, et devrait revenir à la fin de l’année.
Les frères et sœurs de Las Aguas ont approuvé cette restauration dans la nuit du lundi 27 juin, en raison du fait que l’image commençait à montrer une instabilité des matériaux et une évolution défavorable. La détérioration de quelques fissures situées principalement dans les articulations des bras au torse, ainsi que d’autres situées dans le tissu de pureté. Ces fissures brisent la polychromie, provoquant des pertes occasionnelles. En outre, on observe un assombrissement général de la surface et une oxydation des matériaux appliqués pour la protection finale de la polychromie.
Cette restauration impliquera la participation d’un équipe pluridisciplinaire de spécialistes de différents domaines, qui uniront leurs forces pour mener à bien le projet de restauration de l’image. Des études aux rayons X ont déjà été réalisées récemment pour déterminer l’état structurel et en profondeur de la Crucifixion, et seront complétées par d’autres études de fluorescence visible, de lumière ultraviolette et de lumière rasante. Ces études permettront également d’obtenir une connaissance plus détaillée des dommages extérieurs subis par l’œuvre.
En ce qui concerne les processus de conservation et de restauration qui seront mis en œuvre, toutes les salissures accumulées, les vernis oxydés et les réintégrations antérieures seront enlevés, laissant apparaître la polychromie d’origine avec les patines qu’elle conserve encore, qui seront ensuite consolidées. En outre, les fissures et les ouvertures du support en bois seront réparées. sur toute la longueur de la sculpture, en particulier dans les articulations des pièces présentes dans les bras et le tissu de pureté. Cette détérioration est typique des figures crucifiées, dont les articulations entre les extrémités supérieures et le torse subissent des tensions importantes car elles supportent structurellement une partie du poids de la sculpture. De même, les pertes de polychromie d’origine seront réintégrées à l’aide de techniques à base d’eau, en établissant des critères de différenciation par rapport à l’original, conformément aux lois et aux chartes de restauration sur lesquelles s’appuient les professionnels de la conservation et de la restauration du patrimoine.