La Carretería, El Cachorro, La Mortaja, et bien sûr La Macarena… Tout au long de la l’histoire de la Semaine sainte, en particulier à la fin du 19e siècle, il y a eu une prolifération remarquable de siècles romains. accompagnant les différents chars de procession, une formation étroitement liée au contexte historique de la Passion du Christ. La plupart d’entre elles se sont perdues dans la nuit des temps, mais il nous reste heureusement aujourd’hui ce qui est sans doute la centurie la plus célèbre de la Semaine sainte espagnole : les « armaos » de la Macarena, qui se sont formés au milieu du XVIIe siècle et ont consolidé leur participation à la Madrugada du vendredi saint à partir de 1897.
Ces centurias, ou groupes de Romains en uniforme avec des lances et des plumes, sont encore conservées – avec un nombre réduit de membres – dans différentes parties de l’Andalousie.par exemple, les formations uniques d’Arcos de la Frontera, de Marchena, d’Aguilar de la Frontera et d’Alcalá del Río. Il est louable de voir et de savoir que, dans certains cas, des personnes se battent pour récupérer ces images qui ont non seulement un large arrière-plan religieux, mais qui constituent également une expression ethnographique de notre culture et de nos manifestations religieuses dans la rue, un espace dans lequel tout a un sens.
Les Confrérie des transportsde Jerez de la Frontera, a récupéré sa garde romaine le dimanche des Rameaux dernier.La garde romaine de Jerez, dont les origines remontent aux années soixante du siècle dernier, n’a jamais vraiment pris son essor lors de la Semaine Sainte de Jerez. Après plusieurs mois de travail et d’efforts, et suivant les directives et règlements de la confrérie, une garde romaine de douze « armaos » est sortie en procession le 1er avril. escortant l’arrivée de Nuestro Padre Jesús del Consuelo, le saint patron de cette confrérie, provoquant l’étonnement et la sensation de tous les membres de la confrérie.
Face à cette acceptation, la garde romaine, à laquelle participaient même certaines confréries sévillanes, a décidé de se retirer. a ouvert il y a quelques semaines la période de sélection des nouveaux membres, qui restera ouverte jusqu’au 30 septembre. Les personnes intéressées peuvent poser leur candidature en écrivant au secrétariat de l’Association par e-mail ([email protected]) en expliquant les raisons de la demande et en joignant une copie de la carte d’identité et un bref curriculum vitae.
Au cours du processus de sélection, le conseil d’administration (appelé Tribuna Romana) sera chargé d’évaluer l’aspirant garde qui, s’il est accepté, devra devra rejoindre la corporation en tant que frère. Par la suite, la réception des nouveaux gardes sera effectuée par le capitaine de la Garde, en présence du directeur spirituel de la Confrérie des Transports, avec le lieutenant de la Garde et le frère aîné de la Confrérie comme témoins, conformément au cérémonial inclus dans les statuts. À cette occasion, elle assumera le droit d’accompagner, le dimanche des Rameaux de chaque semaine sainte, le paso de Nuestro Padre Jesús del Consuelo en el Desprecio de Herodes (Notre Père Jésus de la consolation dans le mépris d’Hérode).
Pourquoi dans cette Fraternité ?
La Confrérie du Transport a un caractère mercédaire indéniable : elle réside dans la Basilique de la Merced, où l’on vénère l’image homonyme, patronne de cette ville de Jerez. Les principes de cette Garde romaine s’inspirent donc de ceux de l’Ordre royal et militaire de Notre-Dame de la Miséricorde et de la Rédemption des Captifs, plus connu sous le nom de « Confrérie des transports ». Ordre de la Miséricorde (Ordo Beatae Mariae Virginis de la Rédemption Captivorum), qui est un ordre religieux fondé en 1218 par saint Pierre Nolasco pour la rédemption des captifs chrétiens aux mains des musulmans, et dont les membres mercédaires s’engagent à un quatrième vœu, en plus des vœux traditionnels de pauvreté, d’obéissance et de chasteté des autres ordres, consistant à libérer d’autres personnes plus faibles dans la foi, même si leur vie est mise en danger par cette libération.
Aujourd’hui, l’orientation naturelle de ces vœux, en accord avec la réalité sociale de notre époque, est dirigée vers les l’apport d’une aide aux personnes qui, en raison de circonstances défavorables, ont besoin d’une réinsertion professionnelle ou d’une formation. Par conséquent, la garde a un certain nombre d’objectifs essentiels au-delà de la procession : aider à la formation et à la réinsertion des détenus sur le marché du travail. et d’autres personnes ayant besoin d’un emploi et d’une réinsertion sociale, en participant et en faisant preuve de solidarité avec eux afin de créer des conditions plus justes et plus fraternelles dans la société, et en soutenant l’action sociale de la Fraternité des transports.
A Une initiative qui enrichit, à tous les niveaux, la Semaine Sainte andalouse et celle de Jerez en particulier. Un voyage dans le passé qui nous ramène à ce que nous étions et, au fond, à ce que nous continuons d’être.