« Les banques italiennes conservent près de deux tiers des hypothèques à taux fixe, avec des taux d’encaissement en constante augmentation, et, sur demande, elles peuvent allonger la durée des hypothèques pour ceux qui sont en règle avec leurs paiements ou effectuer des subrogations ». C’est ce qu’a déclaré ce matin Antonio Patuelli, président de l’ABI, lors de l’assemblée de l’Association bancaire italienne, qui a également demandé « une modification des règles rigides, trop rigides » de l’ABE (l’autorité bancaire européenne) pour ceux qui sont en retard dans le paiement de leurs échéances hypothécaires, des retards qui ne permettent pas aux banques une plus grande flexibilité.
Environ un tiers des hypothèques émises en Italie, un marché boursier de 425 milliards d’euros, sont à taux variable, mais ces derniers mois, on a assisté à une ruée vers les hypothèques à taux fixe pour éviter l’augmentation des versements des hypothèques à taux variable qui peuvent atteindre des centaines d’euros. À la fin de l’année 2022, selon Mutuionline, 30 % des prêts hypothécaires accordés (en tout cas en forte baisse) étaient à taux variable, mais les augmentations continues de Francfort et les politiques des banques elles-mêmes ont depuis lors ramené les variables à des niveaux minimaux. Sur les prêts décaissés au deuxième trimestre de cette année, ils ne sont plus que 7,3 %. Selon le gouverneur de la Banque d’Italie, Ignazio Visco, « de décembre 2021 à mai de cette année, les taux d’intérêt sur les nouveaux prêts aux entreprises et les nouveaux prêts hypothécaires aux ménages ont augmenté en Italie d’environ 360 et 280 points de base respectivement, pour atteindre 4,8 et 4,2 % ».