Le Confrérie de San Roque a célébré dimanche dernier, 2 juillet, l’anniversaire de la fondation de l’association. Fonction votive solennelle en l’honneur du Saint Crucifix de Saint Augustinune tradition qui remonte au XVIIe siècle et à laquelle assiste toujours une représentation de la corporation municipale. Dans ce cas, elle était présidée par le maire de la ville lui-même, l’ancien maire récemment investi. José Luis Sanz, accompagné d’autres membres de l’équipe, comme Álvaro Pimentel, Minerva Salas et Manuel Alés.
Ce renouvellement du vote a toujours lieu le 2 juillet, sans interruption depuis 1649. A cette époque, une terrible épidémie de peste dévasta la ville de Séville, faisant des milliers de victimes – dont Martínez Montañés – qui durent être enterrées dans de nombreuses fosses communes spécialement préparées pour cette tragique circonstance. On estime que 50 % de la population est décédée de la population sévillane en quelques mois. L’épidémie a également entraîné l’extinction à moyen terme de plusieurs confréries qui ont vu leur nombre de frères réduit et qui, à l’époque, jouissaient d’une grande popularité.
Comme solution et baume à ce mal, la ville s’est tournée vers ce qui est considéré comme son asile et son protecteur, le Christ de Saint-Augustin, qui sortit en procession de rogations, comme cela s’était déjà produit par le passé, au moins depuis le XVe siècle. Ainsi, le 2 juillet 1649, l’image primitive – qui fut détruite lors des événements de 1936 – parcourut les différents quartiers de la ville jusqu’à la cathédrale. Les chroniques, dont celle de José Bermejo y Carballo, rapportent que « depuis le jour où le Seigneur est sorti un certain soulagement commença à se faire sentir et, à la fin de l’octave consacrée, la maladie cessa complètement, comme l’ont certifié les médecins. La ville, par sa vertu, se proposa d’aller lui rendre grâce le 2 juillet de chaque année ».
Une circonstance que la confrérie de San Roque, conformément à son règlement, a renouvelée dimanche dernier en présence de nombreux frères et fidèles qui ne manquent pas ce rendez-vous avec l’une des dévotions historiques de Séville.