Par rapport à 2019 – année prépandémique que de nombreux pays, dont l’Italie, ont choisi comme base pour les objectifs de la décennie 2020/2030. Réduction de 9 % du nombre de décès sur les routes européennes . Bien qu’il s’agisse sans aucun doute d’une évolution positive, ne sera malheureusement pas suffisante pour atteindre l’objectif de l’UE pour 2030 (-50 % de morts sur les routes), pour lequel une réduction globale de 17,2 % aurait dû être atteinte au cours des trois dernières années.
En regardant les derniers chiffres, entre 2021 et 2022, dans 19 des 32 pays suivis par le programme PNM (l’indice de performance de la sécurité routière, établi par l’ETSC en 2006, suite aux premiers objectifs de sécurité routière fixés par l’Union européenne), le nombre de morts sur les routes a même augmenté. Les augmentations les plus importantes ont été enregistrées à Malte et au Luxembourg, avec des hausses de plus de 50 %. En revanche, la mortalité routière n’a diminué que dans 13 pays. Les réductions les plus importantes ont été enregistrées en Slovénie (-25%), en Lettonie (-23%), en Lituanie et à Chypre (-18% chacun). Les données définitives sur les accidents de la route en Italie en 2022 seront publiées en juillet, avec le traditionnel communiqué de presse ACI-Istat. Dans l’ensemble, le nombre de tués sur les routes en 2022 dans l’UE-27 a augmenté de 4 % par rapport à 2021.
Voici quelques-uns des chiffres les plus significatifs contenus dans le 17e rapport annuel de la Commission européenne sur la sécurité routière. « Rapport sur la situation de la sécurité routière ». édité par le « Conseil européen de la sécurité des transports » (ETSC) et disponible, à ce jour, à l’adresse suivante : www.etsc.eu/pin17. Au cours de la dernière décennie, un seul État membre de l’UE a réduit le nombre de tués sur les routes de plus de 50 % : la Lituanie (-60 %). La réduction du nombre de tués sur les routes dans l’UE27 en 2022 correspond à une baisse du coût social d’environ 15 milliards d’euros. On estime que, sur la décennie 2013-2022, le coût social inférieur global a atteint 104 milliards d’euros. Ce chiffre aurait atteint environ 212 milliards d’euros si l’UE avait réduit le nombre de décès à un taux annuel constant de 6,7 %.
D’après Antonio Avenoso directeur exécutif de l’ETSC, « Si cela reste ainsi, l’Europe n’atteindra pas son objectif. L’Union européenne et les gouvernements nationaux devront redoubler d’efforts pour relever les défis anciens et nouveaux ». Pour le directeur exécutif de l’ETSC, « l’une des conséquences des fermetures de Covid semble être l’aggravation du comportement des usagers de la route, malgré la réduction du trafic. Les excès de vitesse, la conduite sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue et la distraction au volant ne disparaissent pas. La répression doit donc être intensifiée, et non réduite ».