lun. Déc 30th, 2024


L’Union européenne doit dépasser la logique d’exclusivité au profit de la complémentarité et de la synergie entre les secteurs énergétiques. C’est la demande formulée par les associations Proxigas, Assogasliquidi-Federchimica, Ance, Angaisa, Applia Italia, Assotermica et Federcostruzioni lors de l’événement « La décarbonisation de la consommation domestique : les technologies multi-énergies pour un avenir durable » qui s’est tenu dans la salle des groupes parlementaires, à Rome.

La décarbonisation du secteur du logement est une voie complexe qui nécessite une implication significative du consommateur final et doit prendre en compte les différents contextes de logement et les mix énergétiques de chaque État membre. C’est pourquoi il est nécessaire de construire une voie de transition qui soit réellement réalisable d’un point de vue technologiquement neutre, c’est-à-dire en tirant parti des solutions déjà disponibles tout en soutenant l’innovation et le développement industriel. En effet, il faut considérer que le vecteur électrique ne pourra pas à lui seul répondre à tous les besoins résidentiels. Les enjeux critiques actuels sont autant techniques qu’économiques et sociaux. Dans de nombreux contextes, l’électrification n’est réalisable que si elle s’accompagne de rénovations radicales des bâtiments. De plus, il s’agit d’une solution zéro émission tant que l’électricité est produite à partir de sources renouvelables.

Dans ce contexte, les gaz renouvelables, en utilisant l’infrastructure gazière existante et en s’intégrant dans les systèmes domestiques existants, peuvent contribuer à la réduction des émissions en garantissant la durabilité économique de la transition énergétique et la possibilité pour tous les citoyens d’y participer en modifiant leurs habitudes de consommation d’énergie. L’expérience italienne montre que l’intégration dans les systèmes existants est un facteur essentiel pour soutenir le changement : les trois quarts des interventions qui ont pu bénéficier de déductions fiscales ont conduit à l’installation de chaudières modernes à gaz à condensation et seulement 10 % de pompes à chaleur.

« Nous refusons l’interdiction de toute technologie et exigeons des institutions nationales et européennes une approche inclusive basée sur le principe de neutralité technologique », expliquent les associations des secteurs du gaz, de la thermique, de la construction et de l’équipement professionnel et domestique. Nous sommes face à un défi historique, qui ne pourra être relevé que s’il est soutenu de manière adéquate – aujourd’hui et à l’avenir – par les pouvoirs publics, à travers une approche qui valorise tous les vecteurs et technologies capables de contribuer à la réalisation d’objectifs environnementaux de plus en plus exigeants. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons parvenir à la décarbonisation. véritablement durable et abordable pour les citoyens ».

By Nermond

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