sam. Déc 21st, 2024


L’inflation, il faut le dire, touche tout le monde. De même que les luttes syndicales ne se limitent pas à certains secteurs de production, mais touchent aussi les banques. Et celle qui est par excellence en Europe, la Banque centrale européenne, ne fait pas exception. C’est là que se décide la politique monétaire des pays de l’Union, une politique qui, ces derniers mois, a été restrictive avec l’augmentation décisive des taux d’intérêt pour tenter de lutter contre la hausse du coût de la vie, les travailleurs réclamant à cor et à cri une augmentation similaire des salaires pour faire face à l’inflation. Mais la présidente de la BCE elle-même, Christine Lagarde, répète depuis un certain temps que la dynamique selon laquelle les salaires augmentent en même temps que l’inflation n’est pas réalisable, car elle contribuerait en fin de compte à l’inflation elle-même.

Bref, un sacré dilemme. En effet, alors que le coût de la vie dans la zone euro a atteint 8,4 % l’année dernière, les employés de la BCE ont reçu une augmentation de salaire de 4 %, soit une perte de pouvoir d’achat de 4,4 %. Les syndicats sont donc montés aux barricades, exigeant des augmentations de salaire semi-automatiques en fonction de l’inflation. Mais il faut tenir compte du fait que les 4 % d’augmentation reçus représentent déjà le double de l’objectif d’inflation souhaité par la BCE (qui espère, avec sa politique, obtenir une augmentation du coût de la vie de 2 %) et correspondent également à l’augmentation moyenne des salaires dans la zone euro. Carlos Bowles, vice-président du syndicat Ipso représentant les employés de la BCE, a appelé, via le Financial Times, à « une approche plus équilibrée » de la croissance des salaires, à l’instar de ce qui a déjà été mis en place à la Commission européenne.

By Nermond

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