lun. Déc 23rd, 2024


Selon les données publiées par le ministère de l’infrastructure et des transports, en avril 2023, le marché automobile italien a totalisé 125 805 immatriculations, contre 97 365 unités en avril 2022.  (+29,2%) . Sur les quatre premiers mois de 2023, le volume total s’élève à 552 850 unités, contre 435 681 en janvier-avril 2022, soit une hausse de 26,9 %. Il s’agit de la quatrième croissance mensuelle consécutive à deux chiffres et la neuvième consécutive avec un signe positif. . Les chiffres témoignent donc d’une reprise indéniable du marché, mais il faut considérer que la comparaison avec avril 2022 est  » droguée  » par le fait que ce mois de l’année dernière s’était clôturé par une forte baisse (-33%) due à l’attente de l’entrée en vigueur effective des mesures d’incitation. Le bon résultat du début de l’année 2023 a probablement aussi été favorisé par la libération de commandes qui étaient restées en suspens au cours des mois précédents en raison de ralentissements dans la chaîne d’approvisionnement à la suite de la crise des puces électroniques et des matières premières.

Comme les mois précédents, les deux chaînes de location ont tiré le marché d’avril vers le haut à court et à long terme, dont la croissance a été bien supérieure à la moyenne du marché : +149% et +33% respectivement. Les auto-enregistrements gagnent à nouveau en importance c’est-à-dire les voitures immatriculées (et achetées) par les concessionnaires eux-mêmes pour le marché « zéro kilomètre », qui se sont élevées à 11 576, soit 9 % des ventes du mois. En avril, certaines marques ont immatriculé la majorité de leurs véhicules dans le cadre de ce système au cours des trois derniers jours du mois MG, par exemple, qui a immatriculé 78,1% de ses voitures, DR (65,9%), Opel (63,9%), Hyundai (62,3%) et Lancia (62,1%). Parmi les constructeurs les moins actifs sur le front des immatriculations figurent Polestar (0%), Mahindra (6,7%), Volvo (25%), Tesla (25,1%) et Suzuki (27,7%).

Le chiffre qui ressort du point de vue « écologique » du marché est loin d’être rassurant : la moyenne des émissions de CO2 des voitures neuves vendues en avril a augmenté de 2,9%.  Si l’on analyse en détail les immatriculations par carburant, les voitures à essence ont vu leurs ventes d’avril augmenter de 39,4 %, avec une part de marché de 29,4 %, tandis que les voitures diesel ont progressé de 21 % par rapport au même mois de 2022, avec une part de 19,5 %. Au cours des quatre premiers mois de 2023, les immatriculations de voitures à essence augmentent de 29,7 % et celles de voitures diesel de 20,7 %, avec des parts de marché respectives de 27,8 % et 19,3 %. Il est vrai que les voitures à carburant alternatif ont représenté plus de la moitié du marché (51 %) pour le seul mois d’avril, avec des volumes en hausse de 26,8 % par rapport à avril 2022, mais celles définies comme « zéro émission », c’est-à-dire les voitures 100 % électriques, ne représentent encore qu’une part de 3,2 % du total des voitures immatriculées au cours du mois et de 3,7 % au cours des quatre premiers mois, même si les ventes ont augmenté de 31,3 % en avril et de 42 % au cours de la période cumulée.

Des résultats qui contrastent avec les directives du nouveau règlement de l’UE (2023/851) qui confirme l’obligation, à partir du 1er janvier 2035, de réduire de 100 % les émissions moyennes des voitures et des véhicules utilitaires légers neufs.  D’après Michele Crisci président de laUNRAE l’association qui représente les constructeurs automobiles étrangers en Italie, « il faut espérer que le travail sera fait efficacement, de manière coordonnée avec toutes les parties concernées et avec une stratégie pragmatique, pour atteindre l’objectif de zéro émission d’ici 2035. Dans cette optique, nous demandons depuis un certain temps une reformulation des incitations gouvernementales, car les données montrent que les primes allouées pour l’achat de voitures à faibles émissions ne fonctionnent pas. Il est urgent de relever les plafonds de prix et d’inclure toutes les personnes morales dans les primes à taux plein. Nous attendons donc la convocation de l’Automotive Table, ajoute M. Crisci, dont nous n’avons pas d’autres nouvelles, afin de travailler ensemble à des objectifs communs. En outre, il est nécessaire de rattraper les retards accumulés en matière d’infrastructures, en accélérant l’installation de stations de recharge privées et publiques, en particulier le long des autoroutes et des routes nationales, en évitant la formation de nouvelles lacunes géographiques à l’intérieur du pays et en guérissant celles qui existent déjà ». Le président de l’UNRAE demande ensuite « d’accélérer la promulgation des règles prévues par les décrets du MASE et celles pour l’achat et l’installation de stations de recharge par les particuliers et les copropriétés, sans oublier une vaste politique d’infrastructures à long terme pour le ravitaillement en hydrogène, conformément à la nouvelle directive AFIR ».

By Nermond

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