dim. Déc 22nd, 2024

L’une des vertus de la Semaine Sainte – et c’est pour cela qu’elle est restée, parmi beaucoup d’autres – est celle de l’unité d’action. l’infini. Chaque cortège, quels que soient ses atouts patrimoniaux ou matériels, produit sa propre liste de détails qui, à l’œil du cofrade le plus expérimenté et le plus vorace, sont inévitablement déplacés. Que regarde-t-on quand on contemple un paso de palio, Que pouvons-nous faire tenir dans ces secondes vitales d’expériences sensorielles et suggestives, sans parallèle ni imitation ? Comment une série de foulées peut-elle nous priver de ce que nous attendons avec tant d’impatience chaque année ?

Dans un laps de temps très court, nous sommes obligés – puisque la dévotion de chacun est intransmissible et éminemment personnelle – de prêter attention aux bouches d’aération, aux candélabres, aux poutres récemment restaurées, au sac au surnom populaire, aux chutes du XIXe siècle ou de Juan Manueline, au fil du manteau et à l’infinité de détails…. Ou, dans le cas des mystères, le reste des figures secondaires qui accompagnent la scène.



Le paso de misterio de la Carretería, par exemple, nécessiterait plusieurs chicotás pour le contempler attentivement dans son intégralité. La corbeille à papier et son candélabre très spécial, les évents, la décoration florale…. Sans parler de l’image écrasante du Christ crucifié. Dans cet enchevêtrement de pièces de musée, les figures secondaires se distinguent, et en particulier le Saint Jean, un apôtre largement représenté dans toutes nos confréries, mais qui atteint les plus hauts niveaux de la catégorie artistique dans ce paso de misterio et dans un autre que nous mentionnerons plus loin.

Le Saint Jean de la Carretería

Il existe peu de Saint Jean plus anciens que celui-ci. Vêtue d’habits extraordinaires et située au pied de la croix, l’image n’a que la tête, les mains et les pieds sculptés en détail, conformément aux conditions du contrat. Selon les propres informations de la confrérie, presque tous les experts soulignent Pedro Roldán, ainsi que les deux voleurs. Cette décision a été influencée par la comparaison des sculptures du jeune apôtre et évangéliste avec celles des retables du maître-autel de l’hôpital de la Caridad et de l’église paroissiale El Sagrario, réalisées pour la chapelle des Vizcaínos du couvent de San Francisco, aujourd’hui disparu, que Pedro Roldán a sculptées personnellement à peu près à la même époque.

Une sculpture que nous vous invitons à ne pas négliger lors de la prochaine soirée du Vendredi saint, tout comme le reste de son ensemble, qui est le fruit de 450 ans d’histoire et d’une multitude de changements artistiques, mais qui n’ont pas limité la marque de cette confrérie.

Le San Juan de la Lanzada

On pourrait citer d’autres images du saint apôtre de la Semaine Sainte à Séville, même contemporaines (la. San Juan de las Penas de San Vicente, de Navarro Arteaga) ou d’autres plus anciennes, comme celle des Javieres ou celle du mystère de Duelo, d’Astorga. Bien entendu, il est indispensable de mentionner celui de l’Amargura, Juanillo el de la Palma, comme dirait Núñez de Herrera. Mais il y a l’un d’entre eux se distingue surtout par ses particularités et sa profonde onction : celle de La Lanzada, la plus ancienne image conservée par la confrérie.

Elle pourrait avoir été sculptée au début du 20e siècle. 18E SIÈCLE par un disciple ou un suiveur de l’atelier de Roldán. Bien qu’elle ait été restaurée à plusieurs reprises (Astorga en 1810 après l’assaut des Français, alors qu’elle était commandée pour la Virgen del Buen Fin), il est certain qu’elle reste essentielle dans le calcul global des images secondaires de la Semaine Sainte. C’est d’ailleurs la seule, avec celle de la Carretería, qui ait des larmes sur le visage. Un délice sur un paso imposant.

Des joyaux de l’imagerie sévillane qui constituent, dans la rue, une véritable galerie d’art ambulante.

By Nermond

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