À l’ère du numérique, la qualité et la sécurité des produits sont également renforcées par l’utilisation de la technologie blockchain, ce réseau informatique qui gère un registre de données et d’informations. C’est ainsi qu’est née l' »opération transparence » souhaitée par cinq des plus grandes laiteries de l’Union européenne. Consortium du pecorino toscan (environ 25% du marché), l’un des plus importants fromages italiens AOP, qui a présenté un projet expérimental : un système de traçabilité certifié par l’organisme de contrôle (Dqa, Département de la qualité agroalimentaire), d’autant plus intéressant que les coûts d’investissement et d’outillage sont accessibles même aux petits producteurs.
En pratique un dispositif portable, une simple « petite machine » placée sur le produit, conçu et breveté par Farzati Tech et appelé BluDev, permet un contrôle continu et objectif qui, à partir du type de lait utilisé pour produire le Pecorino Toscano, surveille tout son parcours, de l’origine à la distribution. Il s’agit de la « bio-empreinte », une empreinte biochimique rendue numérique par l’intelligence artificielle qui reconnaît (au moyen de la spectrométrie proche infrarouge Nir) les molécules qui composent le produit afin de pouvoir délivrer le « passeport alimentaire ». L’AQD va maintenant inclure cette technologie dans le plan de contrôle du Pecorino Toscano, qui pourrait également s’appliquer à d’autres aliments à l’avenir. En résumé, le produit représente et contient sa propre « étiquette parlante », permettant ainsi au consommateur final à la recherche d’informations, par le biais de son smartphone (en dialogue avec un code imprimé), de connaître toute son histoire. Un avantage énorme dans un secteur comme l’agroalimentaire où les phénomènes de « sonorité italienne » sont de plus en plus répandus.
« L’utilisation de ces technologies avancées est une valeur pour les opérateurs de la chaîne agroalimentaire eux-mêmes : de cette manière, même les plus petits producteurs peuvent montrer leurs normes et créer la confiance sur leurs marchés », déclare le commissaire européen à l’environnement, à la santé et à la sécurité. Andrea Righini, président du consortium.