La clôture des négociations avec le gouvernement italien pour l’entrée de Lufthansa dans Ita Airways a été reportée. C’est ce qu’a annoncé un porte-parole de la compagnie allemande, selon lequel les négociations sont en bonne voie mais n’ont pas encore abouti. Les détails ou une nouvelle date de signature du contrat n’ont pas été communiqués par le groupe allemand.
La clôture des négociations entre le Mef e Lufthansa pour la vente de 40% des actions de Ita Airways la première étape de la privatisation de la compagnie, était prévue pour aujourd’hui, jour de l’expiration du délai pour les négociations exclusives entre le Trésor, qui détient 100% de l’ancienne compagnie nationale, et le groupe allemand.
Au centre des discussions se trouverait le prix : à la fin de la semaine dernière, on parlait de 250/300 millions d’euros. Un chiffre conditionné par les mauvais résultats économiques du transporteur italien : en 2022, Ita a enregistré une perte de 1,5 milliard d’euros. perte nette de 486 millions sur laquelle, explique toutefois la direction générale, « l’effet de la détérioration du scénario macroéconomique a pesé pour plus de 280 millions d’euros ». Ce qui a pesé sur les comptes, c’est surtout l’augmentation des prix du carburant. Les recettes, quant à elles, s’élèvent à 1,576 milliard, avec plus de 400 millions de liquidités.
Cependant, le ministre de l’Economie, Giancarlo Giorgetti s’est dit optimiste : « Je crois que les négociations avec Lufthansa sont très avancées, certes il s’agit d’une négociation complexe, avec beaucoup de variables, mais je crois pouvoir dire que dans quelques jours nous aurons un résultat, que j’espère favorable ». Une issue favorable sur laquelle le président d’Ita, Antonino Turicchi, était présent, définissant l’opération « dans sa structure définie » et parlant d’un « chemin entamé ».
D’autre part, à la fin du mois de mars, le directeur général de Lufthansa Carsten Spohr, était à Rome pour un sommet au Mef avec Giorgetti, où a été discuté le plan industriel partagé entre les deux transporteurs. Ainsi, après un an et demi, la compagnie née des cendres d’Alitalia pourrait entrer dans l’orbite du troisième groupe d’aviation civile du monde, le plus important d’Europe, qui compte actuellement dans ses rangs portefeuille plusieurs opérateurs d’Europe du NordAustrian, Swiss, Brussels Airlines et Eurowings.