Environ trois millions. Un bilan peu enviable. L’Italie est en effet le pays européen qui compte le plus grand nombre de Neet,  de jeunes âgés de 15 à 34 ans qui ne sont ni aux études ni au travail. En 2020, en raison de la paralysie provoquée par la pandémie, le nombre d’inactifs dans ce groupe d’âge a augmenté, avec une prédominance des femmes (1,7 million).  Le chiffre le plus élevé des statistiques de l’UE (23,1 %) contre une moyenne de 13,1 % pour les 27 pays de l’UE. L’objectif de ce gouvernement – après la tentative de Garantie pour la jeunesse et d’autres politiques actives et en attendant le Conseil des ministres convoqué le 1er mai – est de trouver un emploi pour le Neet. Le projet, qui fait partie des mesures contenues dans le projet de décret sur le revenu de citoyenneté, vise à encourager l’embauche permanente par les employeurs en leur donnant une « prime » à actualiser mois par mois, sur 60 % du salaire des moins de 30 ans qui ne travaillent pas et n’étudient pas.  L’hypothèse prévoit la possibilité de cumuler l’incitation avec d’autres déjà existantes, bien que dans ce cas l’avantage soit réduit à 20 % du salaire. Cependant, la dépense globale est plafonnée à 80 millions d’euros seulement, afin de réduire les risques pour les comptes publics. Ainsi, lorsque tout sera prêt, le mécanisme sera celui du click day et une fois les fonds épuisés, il faudra attendre le refinancement. La règle favorisera les employeurs privés – à l’exclusion du travail domestique – qui embauchent des Neet de moins de 30 ans ou qui sont inscrits au programme opérationnel national « Initiative pour l’emploi des jeunes ». Selon le rapport technique, elle favorisera environ 70 000 nouvelles embauches de jeunes avec un salaire mensuel moyen de 1 300 euros. Le mécanisme prévoit des ajustements mensuels pour l’employeur : la demande d’incitation doit être envoyée au site web de l’Inps qui, dans un délai de cinq jours, communique la disponibilité des ressources pour accéder à l’incitation. Les sommes sont comptabilisées dans l’ordre chronologique et en cas d’insuffisance de fonds, la procédure est bloquée. Dans un délai de 14 jours, le contrat incitatif doit être signé et communiqué à nouveau à l’Inps, faute de quoi les fonds alloués seront perdus. Une nouveauté de cette incitation est qu’elle peut être cumulée avec l’exonération totale (trois ans) pour les nouvelles embauches (y compris les transformations de relations à durée déterminée) pour une période indéterminée de moins de 36 personnes effectuées du 1er janvier au 31 décembre 2023, prolongée par la dernière loi de finances, mais aussi avec d’autres exonérations ou réductions des taux de financement prévues par la réglementation en vigueur (évidemment limitées à la période d’application de cette dernière). En cas de cumul avec d’autres prestations, l’incitation est toutefois reconnue à hauteur de 20 % du salaire mensuel brut imposable à la sécurité sociale pour chaque travailleur Neet embauché.

Les initiatives d’Intesa Sanpaolo 

20 millions d’euros sont les ressources que le Fonds pour les œuvres caritatives et sociales et culturelles d’Intesa Sanpaolo, sous la présidence de la Banque, pourra verser en 2023 à des entités du tiers secteur pour lutter contre des situations de difficulté rendues encore plus graves par la crise sanitaire, économique et sociale de ces dernières années. Les orientations 2023-2024 du Fonds ont également été définies, document qui oriente ses activités pour les deux prochaines années. Quatre thèmes d’action prioritaires ont été définis : i interventions d’urgence contre la pauvreté, soutien aux femmes et aux mineurs victimes de violences, lutte contre la pauvreté éducative et la fracture numérique, soutien aux Neet et Elet (jeunes qui quittent prématurément l’école ou la formation).  Nouveauté en 2023, le projet d’analyse de l’impact économique du travail du Charity Fund réalisé avec Altis Advisory , une spin-off de laUniversité catholique du Sacré-Cœur de Milan qui a abouti à la conception et à l’identification de l’indice de valeur économique générée, selon lequel les décaissements du Fonds génèrent un effet multiplicateur « quadruple » de la valeur sociale et économique des biens et des services rendus par les entités du troisième secteur. Pour la période janvier 2021-octobre 2022, par exemple, sur 18,8 millions d’euros déboursés, 78,2 millions d’euros d’impact sont payés avec des ressources économiques « libérées » pour d’autres besoins. En effet, les dons se traduisent par des biens et des services utiles à la communauté, générant une valeur sociale dont les effets vont au-delà des résultats directs des activités individuelles. L’indice identifié par l’analyse des dons permet de mesurer la valeur socio-économique générée par ce mécanisme vertueux. En 2022, quelque 16 millions d’euros ont été versés à 865 000 bénéficiaires directs, concluant ainsi avec succès le cycle 2021-2022, dont les lignes directrices indiquaient comme priorités les initiatives liées à certaines des questions les plus urgentes au niveau national, telles que le soutien psychologique aux personnes touchées par la pandémie, l’insertion professionnelle et les jeunes. Les projets sont identifiés à travers un processus de sélection qui prend en compte leur impact social et les antécédents de l’institution. Les candidatures doivent être déposées sur la plateforme du Fonds, accessible en cliquant sur le lien : https://group.intesasanpaolo.com/it/sociale/fondo-di-beneficenza/comerichiedere-un-contributo .

Bonnes pratiques 

De nombreuses initiatives pour soutenir l’emploi des jeunes. ReadyForIT,  par exemple, est le programme promu par Fondation italienne Accenture Ets  dans le but de créer des opportunités d’emploi concrètes axées sur les compétences informatiques, parmi les plus demandées par le marché du travail, et de les rendre accessibles aux groupes les plus fragiles économiquement et socialement, tels que Neet. Le programme vise à renforcer leur potentiel en favorisant leur intégration professionnelle et en générant une inclusion financière et sociale. Face aux quelque 400 000 emplois vacants en Italie en raison de la pénurie de compétences, en particulier dans le secteur des technologies de l’information, le programme ReadyForIT  propose à Neet des formations de 3 à 6 mois qui répondent aux défis du futur et facilitent leur inclusion dans le tissu professionnel et social du pays, grâce au développement de compétences en analyse de données, cybersécurité et développement web/mobile. Le projet, rendu possible par un large et prestigieux réseau de partenaires comprenant Vodafone Foundation Italy, The Human Safety Net, Social Venture Giordano Dell’Amore Foundation et Conad Ets Foundation. reflète pleinement la mission de la Accenture  et son Fondation qui croit en la technologie comme levier pour répondre à des urgences sociales précises, et s’engage donc constamment à améliorer et à soutenir le développement personnel et professionnel des jeunes à travers un large éventail d’initiatives et de programmes. Pour plus d’informations : https://readyforit.it . L’orientation est un lien fondamental entre l’école et l’université et entre l’école et le travail, mais elle ne fonctionne pas aussi bien qu’elle le devrait. En 2020, selon les données d’AlmaDiploma, seuls 9,8 % des lycéens ayant participé à des activités d’orientation organisées par les écoles ont défini l’information reçue comme tout à fait adéquate, et ce pourcentage atteint un maximum de 24,7 % et 36,4 % dans le cas des instituts techniques et professionnels. Par ailleurs, une bonne partie des élèves (entre 22 et 29%, selon le type d’école secondaire) ont déclaré avoir choisi leur voie post-scolaire sous l’influence de leurs parents, tandis que moins de 20% ont jugé pertinent le rôle des enseignants dans le processus de prise de décision. Comme l’indique le Rapports succincts de Tortuga 2021 sur Neet et l’orientation, la vérité est que, trop souvent, les jeunes ne disposent pas des outils adéquats pour faire leur propre choix d’études et de travail.  Cela se traduit par un risque accru de décrochage scolaire, de Neet et de niveau d’insatisfaction et de perplexité dû à un choix qui s’avère ne pas correspondre aux aspirations réelles de l’individu. Certaines écoles ont expérimenté des logiciels qui, par le biais d’algorithmes prédictifs, suggèrent un parcours professionnel aux élèves en fonction de leurs préférences et aptitudes présumées, mais il s’agit d’une option qui présente des limites et des critiques et qui est loin de constituer une solution au problème. Le gouvernement lui-même travaille actuellement, dans le cadre du PNR, sur une réforme de l’orientation. « Il s’agit de former les jeunes à choisir », explique le ministre de l’Éducation nationale.a Pietro Cattorini,  cofondateur de Discerno Une étude indépendante pour l’orientation des choix de carrière et d’éducation -.  Nous vivons dans une société où nous avons un accès sans précédent à l’information. Il suffit de quelques minutes pour savoir quelles sont les meilleures écoles de droit ou les meilleures cuisines où je peux acquérir de l’expérience en tant que chef. Pourtant, la grande majorité des propositions d’orientation émanant des écoles sont encore informatives ou correspondent peut-être à des tests. Fournir une information qualifiée est évidemment important, mais en même temps il faut noter que si l’accès à ces données augmente, le nombre de Neet et de décrocheurs scolaires ne change pas ». D’où l’idée de Discerno : structurer une proposition d’orientation radicalement différente. Non pas informationnelle, « mais qui entraîne la faculté de se connaître soi-même, de se concentrer sur ce que l’on aime et ce que l’on n’aime pas, de reconnaître et d’argumenter sa propre vision du monde et son propre point de vue ». Autant d’éléments qui, dans un monde du travail en mutation, constituent une boîte à outils nécessaire pour faire à l’avenir des choix cohérents avec soi-même et non dictés par les tendances ou les attentes des autres. Il s’agit plutôt de q Les quatre écoles de métiers proposées par le district d’Italie qui préparent les techniciens à être employés dans les entreprises. Il s’agit des cours pour les installateurs de fibres optiques, les chefs de chantier et les installateurs électriques : cinq semaines de formation et un début de travail. Et le cours pour programmeurs de logiciels, d’une durée de 20 semaines. Les cours seront organisés dans tout le pays et vous pouvez vous inscrire sur la plateforme  www.distrettoitalia.elis.org . Alors que dsur les 23 projets sélectionnés, 12 étaient éligibles à l’appel Onlife et 11 à l’appel Futura. Pour Daria Perrotta présidente du Comité de pilotage stratégique du Fonds pour la République numérique, « le Fonds, qui poursuit une mission stratégique pour l’avenir du pays, a permis d’allouer en un temps record environ 13 millions d’euros de contributions, au bénéfice de deux univers de destinataires identifiés par le Comité de pilotage stratégique : les Néerlandais et les femmes. Accroître les compétences numériques, en particulier dans le monde du travail, c’est aussi soutenir la société dans l’exercice d’une citoyenneté active. Dans le courant de l’année, de nouveaux appels à propositions seront publiés et l’évaluation de ces premiers projets soutenus commencera. Daikin Italie Daikin, fabricant mondial de systèmes de climatisation et de chauffage pour les applications résidentielles, commerciales, hôtelières et industrielles, ouvre deux nouveaux centres de formation professionnelle dans le Piémont : à Fossano, auprès de l’association Cnos-Fap et à Rome, auprès de l’association de l’Association de l’industrie de la construction et de l’artisanat. au Centre salésien de formation professionnelle de Vigliano Biellese. Depuis 2020, Daikin a formé plus de 8 800 étudiants et des installateurs professionnelsfournissant plus de 700 cours dans tout le pays. De plus, avec le projet Daikin Academy, le cours de formation gratuit de l’entreprise, qui a déjà collaboré avec huit écoles secondaires pour un total de plus de 500 étudiants impliqués, l’entreprise vise à être un exemple vertueux pour combler le fossé entre l’enseignement supérieur et l’enseignement supérieur, ainsi qu’entre l’enseignement supérieur et l’enseignement supérieur. offre de formation e le manque de certaines compétences aujourd’hui particulièrement demandées sur le marché du travail. Il convient de noter que Groupe Otb et Staff International  ont décidé de poursuivre l’Ecole des Métiers qui débutera en septembre prochain. Le processus de sélection débutera en juin pour former une nouvelle promotion de dix étudiants qui auront l’opportunité de suivre un cursus comprenant un stage de formation de six mois, suivi d’une période d’apprentissage et d’une possibilité de placement au sein des entreprises du Groupe. La Scuola dei Mestieri s’adresse aux jeunes diplômés des écoles techniques, des Its, des cours spécialisés et des formations diplômantes dans le secteur de la mode de toute l’Italie. Il sera possible de participer à la phase de sélection en envoyant une candidature spontanée à l’adresse suivante : [email protected] . Ils sont ddix bourses pour des femmes sans emploi ou inaptes au travail afin qu’elles puissent entamer une carrière dans le domaine de la sécurité informatique. Il s’agit du projet Les femmes dans la cybersécurité réalisé avec Jardin des talents  et promu par Groupama Insurance et Softlab . Les femmes employées dans le secteur de la cybernétique ne sont aujourd’hui que 24 % dans le monde, même si les professionnelles de la cybersécurité représentent 7 % des directeurs de la technologie (contre 2 % des hommes), 9 % des vice-présidents informatiques (contre 5 % des hommes) et 18 % des directeurs des technologies de l’information (contre 14 %). La formation, qui débutera le 5 juin consiste en un cours d’immersion totale de 13 semaines permettant d’acquérir des connaissances pratiques et théoriques grâce à des démonstrations, des cas techniques réels, des vidéos, des infographies, des quiz et des jeux. En Sardaigne  Dix jeunes âgés de 16 à 21 ans seront sélectionnés parmi les Neet pour participer, pendant 18 mois, à un échange d’expériences avec des pairs roumains. Leur offrir une nouvelle expérience de formation est l’objectif du projet « Stories-Strategy organisation implementation empowerment », promu par le Distretto rurale della Barbagia, l’association Studio L&P  et par Liceul Ioan Slavici un établissement d’enseignement en Roumanie. Les personnes sélectionnées participeront à la création de jeux de rôle sur des situations et des thèmes des deux territoires qui sont les protagonistes du projet financé par le programme Erasmus+ : les municipalités de Barbagia et de Timisoara et leurs zones rurales. Dans le cadre de Émilie-Romagne  les activités financées par le Fonds social européen recoupent le Programme national Gol, envisagé par le PNR (Mission 5, Composante 1) pour améliorer les services de politique active de l’emploi. Dans le but de garantir l’accès universel aux politiques actives du travail, le plan régional de mise en œuvre du programme Gol identifie comme bénéficiaires potentiels les personnes qui partagent une condition de fragilité liée au marché du travail : les chômeurs, les travailleurs fragiles et vulnérables, les Neet, les femmes défavorisées, les personnes handicapées, les travailleurs de plus de 55 ans, les travailleurs indépendants qui cessent leur activité et les travailleurs à très faibles revenus. Pour sa mise en œuvre, l’Émilie-Romagne peut compter sur une dotation initiale de plus de 55 millions d’euros. Grâce à une synergie public-privé entre les Centres pour l’emploi et les organismes agréés, dans la logique du Réseau actif pour l’emploi, la Région a atteint et dépassé l’objectif, fixé dans le décret d’approbation, de 38 040 chômeurs embauchés d’ici 2022.