Même s’il ne s’agit pas de la troisième baisse la plus importante parmi les pays de l’Union européenne (comme l’ont écrit, avec un enthousiasme excessif, certaines agences de presse), il est vrai que le ratio dette/PIB de l’Italie a diminué au cours du dernier trimestre 2022.
Dans la mise à jour des données de la comptabilité publique, Eurostat souligne que le ratio moyen dette/PIB de la zone euro est passé de 93% au troisième trimestre à 91,6% au quatrième. De ce point de vue, l’Italie fait partie des pays vertueux, avec une baisse de 1,5 point de pourcentage (légèrement meilleure que la moyenne de la zone euro) par rapport au trimestre précédent et de 5,5 points par rapport à l’année précédente : le ratio dette/PIB est tombé à 144,4%.
Cette baisse a été rendue possible par l’augmentation du PIB (sous l’effet de l’inflation), car, comme nous le savons, la dette en valeur absolue a continué de croître, clôturant l’année à 2 757 milliards d’euros, la deuxième dette publique en valeur absolue de la zone euro, inférieure seulement à celle de la France (qui s’élevait à 2 950 milliards fin décembre) et supérieure à celle de l’Allemagne, qui a clôturé l’année 2022 à 2 563 milliards.
En termes de ratio dette/PIB, seule la Grèce, avec ses 171,3 %, fait moins bien que l’Italie, tandis qu’en troisième position des États les plus endettés se trouve le Portugal (avec 113,9 %), suivi de l’Espagne (113,2 %) et de la France (111,6 %).