Cela a été un Semaine de Pâques de régressions vers le passé mais avec les clés d’aujourd’hui. Certaines confréries (d’autres n’ont peut-être pas exploité ou profité de toutes leurs possibilités esthétiques) nous ont donné une série d’images qui devraient devenir ordinaires, simplement pour maintenir la ligne d’excellence dans le domaine du patrimoine. Parmi ces groupes, la Virgen de la Estrella se distingue de façon remarquable. dernier dimanche des Rameaux.
L’image de la Vierge douloureuse et tous ses éléments semblaient provenir d’un arrêt sur image de la Semaine Sainte d’autres époques (récentes par rapport à la longue histoire de la confrérie) : les dernières années de San Jacinto, les après-midi des années quatre-vingt, la lumière indéfinissable des prises de vue de Gutiérrez Aragón au début des années quatre-vingt-dix…. Il ne manquait pas de détails. En descendant la rue Pastor y Landero, toutes les cofrades étaient d’accord : c’est l’Estrella la plus absolue, la plus irréprochable, sans aucune marge d’appel ou d’abstention. Elle ne laissait personne indifférent à son allure : écrasante, avec sa propre lumière insaisissable mais concentrée dans ses yeux noirs, ouvrant le compas avec cette grâce inhérente aux dessins d’Ojeda…
Même les frères de l’Amargura (maintenant sans tunique et sans masque, bien sûr), sur le chemin du retour, se détournaient sans un regard pour chercher l’Estrella, qui, comme une braise de couchers de soleil, flottait dans l’opacité de l’aube, comme une luciole au-dessus de la mer sur le chemin de nowhere….. Seulement avec cette prestance sur laquelle l’histoire insiste et la délicatesse intacte de ce profil de marbre. D’aucuns regrettaient, en guise de touche finale, le sac blanc qu’elle portait lors de la cérémonie du baiser, pour lui donner encore plus de clarté et de luminosité, mais tout était à sa place.. Un dais à la personnalité unique, la coiffe des « bulles », son manteau du XIXe siècle qui est une constellation à lui tout seul, le candélabre noyé dans son propre océan de corail blanc….
Pendant la Semaine Sainte, le Les détails inattendus sont ceux qui marquent et gravent sur la peau de la mémoire un avant et un après. Je n’aurais pas pu imaginer être là, à cette heure, dans ce lieu ouvert et spacieux…. Mais avec l’Estrella, le dimanche des Rameaux s’est refermé, emportant avec lui toute cette lumière fanée de l’affiche de Franca, dans laquelle chacun de nous place ses souvenirs les plus précieux. les désirs les plus profonds de revenir, d’être, d’être…