La Semaine Sainte de l’ère post-pandémique présente des nouveautés qu’il faut savoir apprécier. Non, nous ne pouvons pas vivre en permanence la Semaine Sainte de notre enfance, mais celle que nous venons de vivre a changé par rapport à celle du début du siècle. En vingt-cinq ans, les débats et les priorités ont changé. Le contexte est différent.
- La force de la Vêpres est écrasante. Ils n’ont pas besoin d’aller à la cathédrale. Ils ont le soutien massif du public, leur propre notoriété dans les médias et, de plus, ils sont un filon pour les politiciens à la recherche du peuple. Ils en veulent toujours plus, jamais moins. Ils grandissent tous. Nous nous sommes habitués à eux, mais avant hier, ils n’existaient pas. Et ils s’étendent déjà devant nous : l’association des confréries qui porte le paso de misterio de la Abnegación nous a laissé des images impressionnantes le samedi de la veille du Pregón. Nous devons en prendre bonne note, car la lumière qui émane des vêpres est de plus en plus brillante. Plus intense. C’est une autre ville, une autre Semaine Sainte. On ne peut pas les ignorer. Où sont les limites ?
- Les Conseil de Cofradías a été renforcé. Dans une Semaine Sainte placée sous le contrôle du Cecop depuis les événements de 2000, c’est la première fois que l’institution se révèle particulièrement utile. La réorganisation des postes et des horaires a atteint ses objectifs alors que beaucoup s’attendaient à un fiasco. Le Conseil, si souvent mis en cause (à juste titre) et si souvent réduit à élire le crieur public et à faire payer la course officielle, a retrouvé un bain de prestige. Il est juste de le reconnaître. Il est non seulement important qu’elle ait gagné le respect des responsables des confréries, mais aussi celui des autorités elles-mêmes, qui ont dû si souvent agir face à l’inaction ou à la parcimonie de leurs délégués. Il reste à approfondir certaines réformes. Il y a de la place pour l’amélioration. Il faut quitter le temps des commissions qui ne règlent rien. Il faut continuer avec un groupe de travail opérationnel, des critères clairs et un calendrier fixé à l’avance.
- Le réseaux sociaux Les confréries elles-mêmes peuvent-elles utiliser leurs comptes institutionnels pour des dénonciations, des plaintes et des lamentations sur des questions liées à la logistique de la Semaine Sainte ? Sans doute oui, mais il faut prendre certaines précautions, bien établir les règles d’utilisation et ne pas perdre de vue la portée des messages diffusés à partir des comptes institutionnels. Même le Conseil général du pouvoir judiciaire, par exemple, a donné un mode d’emploi aux magistrats. Le Conseil a utilisé le compte de Twitter avec intelligence. L’archevêque est un exemple de bon utilisateur de son compte. Que les confréries en prennent note pour l’avenir. Qu’il n’arrive jamais qu’une crise de colère subie avec la confrérie dans la rue finisse par devenir virale pendant une semaine. tweet malheureux. Nous n’exagérons pas. Il y a déjà des bulletins de siège de communauté maganer car certaines confréries ont constaté que les internautes sont un vivier de nouveaux frères et sœurs.
- Nous exigeons plus de civilité de la part du public. L’effet terrible que les mauvaises manières ont eu sur une Semaine Sainte bien remplie a déjà été plus qu’analysé et commenté. Tout le monde est un peu plus tendu après la pandémie. Il doit s’agir d’anxiété. La pluie a réduit le public et fait fuir beaucoup de visiteurs, mais cette année, nous sommes tous passés par là et, de plus, depuis plusieurs jours, nous avions la certitude (bénie) que les 76 confréries sortiraient. Mais il est temps de faire attention la qualité aussi du NazaréenCela ne se fait pas avec des assistants qui fournissent du chocolat ou des bonbons, ni avec des adjoints de la section qui exercent une sorte de coaching, mais avec un minimum de formation pour que tout le monde sache pourquoi on porte un habit. Il n’est pas nécessaire d’établir un numerus claususmais à former. Sortir en tant que nazaréen n’est pas un amusement, mais une joie. Ce n’est pas triste, mais c’est sérieux. Les confréries elles-mêmes doivent insister sur cette formation et non sur un traitement puéril qui cherche à réduire le sens même de la pénitence comme si les pénitents traînaient des chaînes ou étaient flagellés. Nous ne pouvons pas considérer une procession comme un long jeu de baguettes.
- Nous devons tous faire plus pour soigner la rose délicate de la Semaine Sainte. On n’en fera jamais trop pour préserver la beauté unique de cette célébration qui est l’histoire de nos vies. Nous devons tous éviter de défigurer les rues et les églises. Aucune sensibilisation n’est de trop pour lutter contre la laideur qui marque ce siècle.
Les débuts de l’évêque auxiliaire
Le samedi de la Passion, ce que vous saviez depuis des jours grâce à ce journal a été officiellement révélé. L’archidiocèse de Séville a eu la chance d’avoir deux évêques auxiliaires, ce qui n’était pas arrivé depuis la fin des années soixante. Il s’agit de Don Teodoro León et de Ramón Valdivia. Je suis sûr que Don Teodoro, dont nous avions dit en 2003 qu’il serait un jour évêque auxiliaire (et il a lui-même encore la coupure de cette page), a célébré l’annonce avec les Sœurs de la Croix, qui le connaissent et l’apprécient tant. Et Don Ramón, curé de San Roque ? Voilà la photo qui le rappelle à notre souvenir. En tant que nazaréen de San Roque. Le lendemain de l’annonce, le nouvel évêque auxiliaire a revêtu la tunique et accroché la médaille de frère de la confrérie du Señor de las Penas et de Gracia y Esperanza. L’un des nôtres, comme il l’a dit. Et sur la photo, il apparaît avec le vicaire de la paroisse, Don Pablo Casas. Heureux et souriants comme on peut l’être lorsqu’une fraternité est sur le point de se quitter. Un dimanche des Rameaux que le révérend Valdivia n’oubliera jamais.