Nous n’insistons pas, par goût vain ou par caprice, sur les la nécessité de renforcer et de consolider le noble travail de la recherche historique et archivistiqueCette branche de la science nous permet de plonger profondément dans le passé et de découvrir certains messages et questions d’une grande pertinence pour le patrimoine d’aujourd’hui.
Historien et doctorant en histoire moderne Laura Tinajero a retrouvé l’original du contrat de représentation pour les détenteurs de titres de la Hermandad de la Vera Cruz de Lebrija : le crucifié, la Vierge douloureuse et un enfant Jésustous réalisés par le sculpteur flamand Roque de Balduque et réalisée entre avril et septembre 1559. La découverte a eu lieu le 10 avril, lundi, lorsque le chercheur est tombé sur ce document dans les archives de l’Archivo Histórico Provincial de Sevilla.
Cette découverte, d’une valeur historique incalculable pour cette confrérie, a plusieurs vertus. Tout d’abord, elle confirme les attributions et les soupçons : tout portait à croire que la crucifixion de la Vera Cruz était de la main du sculpteur susmentionné, mais jusqu’à présent, aucun document ne le prouvait. Il s’agit de la troisième crucifixion du sculpteur flamand à être documentée. Deuxièmement, et peut-être la plus remarquableest que l’image de Nuestra Señora de Consolación est également l’œuvre de Balduque.Il s’agit d’une affaire totalement inconnue et ignorée. L’artiste a reçu un total de 24 000 maravédis pour l’exécution de ces œuvres et un certain Sebastián del Ojo a agi en tant que représentant de la confrérie.
Le se lit comme suit : « Pacto : Que ceux qui liront cette lettre sachent que moi, Roque de Balduque, sculpteur et magicien, citoyen de cette ville de Séville dans la collation de San Andres, j’accorde et reconnais que je suis d’accord et concerté avec toi, Sebastian del Ojo, citoyen de la ville de Lebrixa, que estays presente por vos y en nombre e como cofrade de la cofradía de la Veracruz de San Juan de Letran de la dicha villa de Lebrixa e por virtud del poder que de la dicha cofradía teneys desta manera que yo sea obligado e me obligo de fazer la obra siguiente : Un Christ en bois de peuplier blanc avec sa croix de crochets d’une hauteur de deux barres, le Christ tout creux pour qu’il soit léger et il doit porter derrière lui un support pour que le Christ soit fort sur la croix et au pied de ladite croix il doit y avoir un mont de calvaire (…). De même, je suis obligé de faire et de donner date à une image en bois de Notre Dame à habiller, haute de sept quarts et demi, avec un enfant Jésus dans les mains qui peut être enlevé et mis, et que l’enfant Jésus doit avoir un petit paxarito en bois dans la main ».
Sans aucun doute, une véritable découverte qui nous encourage à continuer à approfondir le champ de la recherche et à promouvoir la revalorisation de cette profession qui offre tant de joies et de bonheur, en l’occurrence aux confréries.