Un tonnerre d’applaudissements s’abat sur l’opéra de Puccini. Teatro Constanzi à Rome. Nous sommes le 14 janvier 1900, et le célèbre compositeur italien Giacomo Puccini vient de créer Tosca, un nouvel opéra écrit l’année précédente, et qui complète le trio d’as de cet auteur prolifique aux côtés de La bohème y Madame Butterfly. Le titre fait référence à un roman du même nom de l’écrivain français Victorien Sardou, et dans cet opéra Puccini réalise l’une de ses œuvres les plus véristes et mélodramatiques dans un contexte clairement politique.
Floria Tosca est le nom de la jeune protagoniste, une chanteuse italienne du début du 19e siècle, au tempérament fort et à l’esprit amante du peintre Mario Cavaradossi. Après une série de rebondissements, de tourments et de trahisons, l’œuvre se termine par un dénouement tragique. En effet, dans cet opéra divisé en trois actes, une série d’événements se succèdent. airs d’une maîtrise incontestable, parmi lesquels, Vissi d’arte (« J’ai vécu d’art »), dans lequel la dame italienne réfléchit à son destin et à la façon dont la vie de son bien-aimé est à la merci du baron Scarpia, l’antagoniste de l’histoire.
Le jeudi saint dernier, le confrérie toujours sélective de Las Cigarreras comprenait dans son répertoire l’interprétation de cet air italien, Toscadans une adaptation mémorable de Bartolomé Gómez Meliá, alors premier directeur du groupe musical homonyme fondé en 1996. La « marche » Toscaselon les amis de Patrimonio Musical, était instrumenté par Manuel Font Fernández au début du XXe siècle, mais c’est dans les pays castillans et levantins qu’elle a connu sa plus grande popularité. En effet, de nombreux groupes musicaux de Daimiel, Zamora ou Xátiva l’ont incluse dans différents enregistrements.
En 2009, la Banda de Las Cigarreras l’a jouée lors d’un concert au Sagrario, et depuis, on ne l’a pratiquement plus entendue. Jusqu’à il y a une semaine. La paso de palio de la Virgen de la Victoria, le sommet absolu du goût et de la beauté, font leurs adieux à la ville dans un dernier chicotá qui, une fois de plus, nous réconcilie avec ceux qui ont été les premiers à s’engager dans la voie de l’innovation. oasis de la Semaine Sainte qui transcendent le simple plan physique et atteignent les profondeurs spirituelles et émotionnelles. Le parti, toujours ouvert, cosmopolite et plurielnourrie par la musique de Puccini, célèbre à Turin, à Rome, à Milan, dans le monde entier ? C’était ainsi à la fin du 19e siècle, et c’est ainsi qu’il en était à la fin du 19e siècle. c’est ainsi qu’est née la musique de procession.
Une planète condensée dans le rythme hypnotique des broderies plateresques, dans les blasons royaux, dans la chair lunaire, dans la cire saignée sur le paradis de ce théâtre impossible… Toscade la mort de son bien-aimé, se jette du haut d’une tour dans le vide. Y nous, si nécessaire, nous nous jetterions aussi dans le vide de l’aube, du temps, de la vie, avec la Vierge de la Victoria chaque nuit du Jeudi Saint.