La Semaine Sainte 2023 peut être qualifiée de succès. Avant tout parce que toutes les confréries ont pu effectuer leurs processions pénitentielles avec splendeur et sans retard majeur. La révolution opérée par le Conseil a fonctionné. En tout cas, c’est un bon point de départ pour continuer à ajuster les itinéraires, les places sur la feuille de paie et les heures de passage. Même s’il faut garder à l’esprit que la perfection n’existe pas et que, comme on dit, quand la couverture est courte, si l’on se couvre les pieds, la tête reste découverte. Au Conseil, on est très satisfait du résultat, on constate que la Semana Santa de cette année a été meilleure que celle de 2022, mais on évite l’autosatisfaction : il faut continuer à faire de petits ajustements.
« Nous sommes très satisfaits. La Semaine Sainte a été splendide. Tout s’est bien passé, à commencer par le temps. Les temps de passage ont été plus que correctement respectés. La réorganisation a porté des fruits importants. Il reste quelques ajustements particuliers à faire, mais je pense qu’ils sont minimes ». Telle est la satisfaction du président du Conseil, Francisco Vélez. Cette semaine, la section pénitentielle se réunira pour analyser les progrès de chacune des confréries et commencer à esquisser les améliorations possibles.
Le sentiment à San Gregorio est que chaque jour s’améliore sensiblement, tant au niveau du passage des confréries, qui ont vu les arrêts allégés pour la plupart, qu’au niveau de la sécurité des abords. La rénovation de la rue Sierpes suscite également une grande satisfaction. M. Vélez affirme que de nombreux « capataces » se sont félicités d’avoir pu passer beaucoup plus confortablement. Un autre exemple du succès de la rénovation est que les services de santé ont pu prendre en charge une femme victime d’une attaque cérébrale en seulement quatre minutes. Cette intervention rapide a été rendue possible par le fait que la rue était très claire. « Nous avons jeté les bases d’une Semaine sainte adaptée à notre époque. Mais nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers », ajoute M. Vélez.
Un dimanche des Rameaux « bien meilleur
En évaluant chaque journée, le président estime que le dimanche des Rameaux a été « bien meilleur » que les années précédentes. Des confréries comme El Amor et La Amargura ont été épargnées par de nombreux arrêts de travail. Néanmoins, il souligne qu’il faut procéder à de « petits ajustements ». La journée s’est terminée à la Campana avec un retard de 33 minutes. Le lundi de Pâques a été l’un des jours où les confréries se sont mises d’accord pour ne rien changer, si ce n’est de céder une minute chacune au Musée et de s’adapter autant que possible pour que la confrérie la plus ancienne ne subisse pas les retards habituels. Au final, les minutes accumulées ont été de 13 à la Campana et de 6 à la Puerta de los Palos.
La configuration du mardi saint peut être qualifiée de succès. La journée s’est déroulée dans les temps, mais l’incident malheureux du palio del Dulce Nombre avec la caméra de la Plaza de San Francisco l’a fait échouer. Le retard à la Campana a été de 27 minutes, dont 18 dues à cet incident. À la sortie de la cathédrale, le retard a été de 25 minutes, dans les mêmes conditions. Sauf unanimité, les confréries tenteront une autre configuration en 2024.
Le mercredi saint a été l’une des journées les plus complexes. « La structure s’est bien déroulée, mais la vitesse des confréries n’a pas été celle attendue. Elles ont accéléré plus qu’elles ne l’auraient dû. Si tout avait été fait comme prévu, il n’y aurait pas eu ces arrêts ». C’est ainsi que Vélez évoque le temps d’attente du Buen Fin dans la zone de Molviedro. Le retour du Siete Palabras le long de l’Avenida de la Constitución, qui a été privé de public, est un autre problème. Le retard global à la Campana a été de 15 minutes et à la Puerta de los Palos de 8 minutes. Il est frappant de constater que le Jeudi Saint, journée apparemment plus facile à gérer en termes de nazaréens et de processions, s’est soldé par un retard de 17 minutes à la Campana et de 23 minutes à la sortie de la cathédrale. Le Conseil justifie le retard subi par El Valle à son retour par la plus grande vitesse de sa procession, qui lui a permis d’arriver plus tôt aux croix.
La « nouvelle » Madrugada a « résolu beaucoup de croix ».
L’institution qui réunit toutes les confréries est très satisfaite du résultat de la Madrugada, dans laquelle El Gran Poder et Esperanza de Triana ont dû allonger leurs parcours pour se séparer. « Je suis très heureux. Nous avons résolu de nombreux croisements. La Magdalena était totalement dégagée. El Silencio n’a pas eu à faire le détour. El Calvario a pu passer par Murillo. La Esperanza de Triana n’a pas cessé de marcher… », explique Vélez. La confrérie qui n’est pas entièrement satisfaite, et qui l’a fait savoir, est El Gran Poder, qui a dû s’arrêter avant de pouvoir traverser de Santas Patronas à Gravina. « Je comprends qu’ils ne soient pas contents, mais le bien commun doit prévaloir. Il y a des solutions, mais il faut avoir la volonté de les mettre en œuvre. Je veux compter sur la coopération de tous, car tout peut être résolu ». La Madrugada s’est terminée avec un retard insignifiant de 12 minutes à la Puerta de los Palos.
Le Président Vélez a enfin souligné l’excellent comportement des confréries du Samedi Saint et des personnes invitées à participer à la Madrugada. ; Santo Entierro Grande . Grâce à leur engagement et à leur organisation méticuleuse, cette journée compliquée a été un grand succès.