Le total des investissements éligibles à la déduction du Superbonus à 110% en mars a dépassé 72,7 milliards pour un total de plus de 80 milliards de déductions à la charge de l’Etat à la fin des travaux. (80,026). C’est le résultat des données mensuelles de l’Enea. Pour les travaux déjà achevés, le montant admis en déduction est de plus de 63,8 milliards. Il y a eu un total de 403.809 déclarations. Les travaux concernent 59 223 copropriétés, 231 440 immeubles unifamiliaux, 113 140 unités unifamiliales isolées et 6 châteaux.
Entre-temps l’achat des crédits superbonus. Ces derniers jours, Intesa Sanpaolo, Unicredit, Crédit Agricole et le groupe coopératif Cassa Centrale ont annoncé la reprise. Mais l’enjeu est, selon certaines estimations de l’Ance, encore de 19 milliards d’euros de créances douteuses dans les entreprises. Après des mois d’arrêt dus à la saturation fiscale et à un système réglementaire qui attribuait aux banques la responsabilité de toute faute, les dernières mesures législatives ont ramené de la clarté et un cadre plus stable, n’acceptant toutefois pas la proposition de l’ABI sur l’utilisation du F24. Les établissements de crédit avaient en effet demandé une mesure ad hoc leur permettant de se défaire rapidement de leurs portefeuilles de crédit, leur donnant ainsi de l' »espace » pour acheter les crédits des entreprises de construction que le blocage décidé par le gouvernement avait laissées à découvert. Une solution qui n’a pas été acceptée par l’exécutif de Meloni qui, cependant, dans le décret et sa conversion parlementaire, a incorporé les demandes de responsabilité, en exerçant également une pression morale sur certaines entreprises publiques pour qu’elles jouent un rôle actif. Les groupes bancaires ont ainsi pu signer des accords avec des sociétés tierces pour leur revendre les crédits (qu’ils pourront escompter auprès des autorités fiscales) et rouvrir ainsi l’achat des crédits. Il ne s’agit bien sûr pas d’une cession très rapide et immédiate. La création d’un marché secondaire pour ces crédits est certainement à la portée du système financier italien, comme nous l’avons vu avec les NPL où des opérateurs nationaux spécialisés ont émergé et des opérateurs étrangers sont apparus.