Mille quatre-vingt-deux kilos de légèreté et la bande-son des 3 secondes et 9 dixièmes nécessaires pour passer de 0 à 100 km/h. C’est la plus radicale des Alpine celle avec le « R ». Dans ce cas, il ne s’agit pas d’une simple lettre de l’alphabet, mais de la ligne d’arrivée d’une course à pied.d’un « extrême technologique et aérodynamique ». qui surprend et déplace même les critiques les plus sévères. Un « R » que l’on retrouve également au milieu de « caRbonio », un autre mot clé pour mieux comprendre cette voiture, homologuée pour la route mais née pour envoyer ses 300 chevaux en orbite sur la piste. Oui, car le carbone abonde dans laAlpine A110 R . Pour réduire le poids et améliorer l’aérodynamisme de la voiture. On le retrouve dans les sièges monocoques ‘Sabelt Track’, inspirés du monde de la course automobile (équipés de ceintures de sport à 6 points qui se transforment en véritable harnais), dans le capot avant, dans la lunette arrière, qui couvre le moteur placé au centre à l’arrière, mais aussi dans le déflecteur aérodynamique avant, dans les minijupes, dans le diffuseur autour des pots d’échappement, dans l’aileron et même dans les jantes. Résultat : 34 kilos de moins, une solide cure d’amaigrissement donc, par rapport à sa sœur A110S.
Côté aérodynamique, les ingénieurs transalpins de la marque Renault ont travaillé à une plus grande stabilité, surtout perceptible avec l’augmentation de la vitesse (jusqu’à 285 km/h) accompagnée d’une plus grande rigidité de la voiture et d’une garde au sol réduite d’un centimètre (attention donc aux moindres chocs). avec la possibilité, pour les incontrôlables, d’abaisser cette Alpine « radicale » de 10 millimètres supplémentaires pour faire bonne impression lors d’un tour de circuit, en ajustant le calibrage des amortisseurs. L’air du Grand Prix se retrouve aussi à l’intérieur, avec un volant qui fait déjà monter l’adrénaline quand on le serre, et de la microfibre dans le tableau de bord et les housses de sièges. Le moteur n’a pas changé : le quatre cylindres turbo de 1,8 litre est toujours associé, comme dans les plus proches « parents » de la famille Alpine, à une boîte de vitesses à double embrayage à sept rapports. Sur la route, nous nous sommes amusés, mais aussi retenus d’appuyer trop fort sur l’accélérateur, rassurés toutefois par une tenue de route qui fait que la ‘R’ semble vraiment collée à l’asphalte. L’Alpine A 110 R n’est pas à la portée de tous, on s’en doute : elle coûte 107 000 euros, mais, en revanche, elle a déjà été commandée par une cinquantaine de clients italiens qui la verront livrée dans l’année. Alors qu’ils sont tout aussi nombreux à être sur la liste d’attente pour 2024