jeu. Déc 26th, 2024

Quatrième dimanche de Carême. Le printemps présente toutes ses lettres de noblesse. Et tous les clichés qui ornent habituellement ces dates. Le ciel bleu, le soleil dans toute sa splendeur, le parfum de la fleur d’oranger et une température qui invite à enlever les vêtements chauds. La ville réunit toutes les conditions pour être envahie dans des rues où il est très difficile d’obtenir une table au petit matin. Les bars font un malheur en ce mois de mars, qui se situe en pleine veille du mois.

Pour les cofrades, la journée commence tôt le matin, dans la chapelle royale de la cathédrale, avec lese Cabildo de Toma de Horas (Chapitre des heures). La réunion – de nature totalement diplomatique et formelle, avec à peine quelques plaintes concernant le réarrangement de la Semaine Sainte – est bientôt terminée, mais c’est une bonne occasion pour les frères aînés et les députés du gouvernement plus âgés de partager leur premier café dans les bars près du temple métropolitain. Dans une cafétéria, plusieurs tables sont dressées pour accueillir une douzaine de responsables de confréries, dont certains du Mardi Saint.



C’est le début d’un dimanche teinté de rose. Et ce dernier n’a aucune connotation sentimentale. C’est la couleur liturgique du jour, la couleur de l’église. Dimanche du Laetare (pour ceux qui aiment les termes latins), qui est une pause dans la sévérité du Carême et un avant-goût de Pâques. Même si, à vrai dire, ce jour signifie pour Séville un avant-goût de ce qui sera vécu (dans le sens où l’on jouit et l’on souffre à parts égales) dans ses rues dans deux semaines.

L’attente selon les quartiers

L’attente selon les quartiers plénitude de la veille se répand dans le centre et les vieux quartiers. Qu’il s’agisse de Saint Bernardoù les Le Christ de la santé reçoit les baisers de ses anciens et nouveaux voisins quelques heures avant d’être emmené au paso ; ou en Trianaavec le retour de la Vierge de l’espoir a la Chapelle des marins à la fin de ses services dans l’église paroissiale de Santa Ana. Un transfert plein de monde qui, après avoir eu lieu ce dimanche en 2022 – jusqu’en 2019, il avait lieu le lundi soir suivant – a été consolidé en ce jour. Le nom Laetare (joie) correspond parfaitement à ce qui est vécu en ce moment dans les anciennes entrailles de Triana. Il n’y a pas de meilleure façon de concevoir la joie de ce qui est à venir.

Une journée de spectacles est également prévue au Macarena et le Tsiganes (travail notoire des priostías cette semaine). Et des besamanos de dolorosas (ou vénérations, terme hérité de l’ère pandémique) : en San Estebanavec le Notre Dame des Abandonnés; dans le Vallée (où l’on peut voir la canopée récemment restaurée) ; et dans la vallée de la Étoile (le prochain dimanche des Rameaux, elle sera portée sous l’auvent conçu par Rodríguez Ojeda).

Le rose de ce dimanche est mélangé au blanc de la fête des Rameaux. Amertume. Mais pas celle de la tunique du Señor del Silencio ou celle de ses Nazaréens, mais celle des couvertures des images secondaires du mystère, celle de l’Hérode, qui se transforment en figures fantasmagoriques lorsque la lumière du soleil les frappe de plein fouet. mudá (avec un détour) de son entrepôt à San Juan de la Palma. Un rite apocryphe lorsque la ville n’a plus que 14 jours dans son calendrier, entre Pâques et le dimanche des Rameaux.

By Nermond

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