Combien de banques américaines dont les taux sont en hausse risquent de faire la fin de Banque de la Silicon Valley ? C’est la grande inconnue des marchés financiers qui, après l’effondrement rapide de la banque californienne vendredi, ont commencé la semaine par de fortes baisses.
La crise de la banque – qui a vu les clients retirer 42 milliards de dollars en une seule journée – a entraîné l’intervention du Fonds américain de protection des dépôts vendredi et celle de la Réserve fédérale dimanche. La Fed est intervenue annonçant la création immédiate d’un fonds destiné à garantir tous les dépôts des banques en crise, même ceux qui ne sont pas couverts par le fonds de protection (qui, aux États-Unis, garantit jusqu’à 250 000 dollars). Ce fonds s’appelle ‘Bank Term Funding Program » et permettra aux clients de la Svb d’effectuer des transactions dès ce matin.
Un geste presque obligatoire : 96% des clients de la Svb avaient des dépôts supérieurs au seuil de protection et de nombreuses start-ups qui s’étaient appuyées sur la banque californienne auraient perdu des dizaines de milliers de dollars et auraient rapidement fait faillite. Aujourd’hui, Svb est en vente, on parle de l’intérêt de Elon Musk mais la première vente aux enchères organisée par le Trésor dimanche n’a pas abouti. Ses activités britanniques seront reprises par Hsbc. La filiale allemande de Svb, qui gère environ 800 millions d’euros, est pour l’instant bloquée par l’autorité financière BaFin, dans l’attente de la suite à donner.
L’intervention de la Fed a été convenue avec le Trésor et a été immédiatement étendue à une autre banque en crise, Signature Bank est une institution new-yorkaise très exposée au marché immobilier. Elle a bondi (elle a dû fermer dimanche) parce qu’elle a été l’une des premières à ouvrir la possibilité d’effectuer des dépôts en crypto-monnaies, un secteur entré dans une crise profonde il y a plus d’un an. La peur provoquée par la crise de la Svb a également entraîné une ruée vers les guichets des clients de Signature.