La Semaine Sainte n’a pas de limites. Elle est absolument infinie pour quiconque s’en approche. Y LaMuy Revista fête une nouvelle année avec sa version particulière, comme elle le fait à chaque Carême, annonçant le Triduum hétérodoxe qui se tiendra au mois de mars au CICUS. L’affiche, l’œuvre de Lazare, de Malagan’a laissé personne indifférent.
Cette année encore, le magazine La Muy convoque le Triduum hétérodoxe de la Semaine Sainte à Séville dans sa sixième édition, le Vendredi 10, 17 et 24 marsà 20:00 heuressur CICUS Séville. Le Triduum hétérodoxe, avec la collaboration dans l’organisation de El Paseo Editorial, du professeur d’université César Rina et du journaliste José María Rondón, est déjà un événement consolidé dans l’agenda du Carême de Séville pour de parler des confréries et de la Semaine Sainte depuis une perspective complètement nouvelle..
Cette édition commencera par la table ronde intitulée La course officielle, ¿pay per view fraternité ?à laquelle participeront l’avocat et journaliste Joaquín Moeckel, l’anthropologue Alberto del Campo et le professeur de l’ETS Arquitectura de Sevilla, Javier Navarro, modérés par le journaliste Javier Gotor. Cette première session abordera le sujet controversé de la Carrera Oficial et les nombreuses polémiques qui sont générées autour de cet espace d’à peine un kilomètre.
Éloge et pompe de l’hystérie réunira les Vendredi 17 mars au cinéaste Jesús Pascualla fraternité Alejandra Puelles et la journaliste Manuel Lampreamodéré par Rafael Cácerespour débattre des expressions exacerbées de la ferveur populaire et analyser, dans le feu des dernières controverses, s’il existe un canon de comportement pour les confréries d’observation.
Le dernier jour, vendredi 24 mars, et sous le titre Démission, cyanure ou vitamine pour l’avenir de la Semaine Sainte ? L’anthropologue Gema Carrera, le journaliste Ángel Munárriz et l’historien Carlos Arenas y participeront, sous la modération de David G. Romero. La question sera d’élucider s’il est nécessaire ou non de donner un nouveau sens à une fête construite au fil des siècles, et si cette re-signification revitalisera la Semaine Sainte ou sera son arrêt de mort.
Tous les tableaux du Triduum se tiendront au CICUS de Séville et le l’entrée est gratuite. Les personnes intéressées à participer sont priées de pour réserver leur invitation via la plateforme CICUS, sur internet.
L’affiche
L’œuvre de Pepe Gómez, alias. Lazarecommence à être reconnu dans le milieu des confréries andalouses. Il a déjà travaillé pour de nombreuses confréries dans nos provinces et, enfin, elle a fait le saut à Séville pour offrir sa manière de composer et sa capacité figurative et expressive dans la création d’affiches, qui sont fonctionnelles et directes. L’affiche de l’œuvre s’explique comme suit :
« ¿Qui est ce Jésus qui est mis à nu, prisonnier humilié, et qui, de sa mortification ignominieuse, nous regarde comme un dard ? Regardez son œil droit, exactement au sommet d’un triangle isocèle parfait, clé du hiératisme qui le situe comme un totem des temps passés, présents et futurs. Est-ce l’œil qui voit tout ? C’est le centre d’un rayonnement d’or qui dessine un cercle parfait à l’horizon, c’est l’aube et le crépuscule de l’existence humaine ».
Il poursuit : « C’est fascinant ce schéma de composition par lequel Pepe Gómez situe la L’œil droit de David Bowie au centre exact d’une géométrie mystique si pratiquée par l’art religieux de différentes époques tel qu’assimilé par la mise-en-scène de la cofrade. Le sommet d’un triangle qui finit par se dessiner à travers les bras tendus – abandonnés – d’un Christ dépouillé, et le centre d’une symétrie radiale rythmique qui émane de sa tête, ou peut-être faut-il comprendre qu’elle émane de l’œil lui-même », ajoute le magazine dans un communiqué de presse.
« David Bowie, un favori de notre auteur, a eu une anisocornie à la suite d’une bagarre physique. avec son ami George Underwood, qui a fini par devenir un véritable symbole et devait toujours être mis en avant dans son image publique. Bowie semblait avoir un œil de chaque couleur – hétérochromie – mais il avait en réalité une pupille beaucoup plus dilatée que l’autre. Il est impossible de ne pas voir dans cette qualité accentuée un œil mystique. Le rayon bicolore -bleu et rouge- qui a été immortalisé et sacralisé à partir de la pochette de Aladdin Sane (1973) du maquilleur Pierre La Roche et du photographe Brian Duffy, qui séparait son visage en deux moitiés asymétriques et ses yeux en deux réalités parallèles, finira également par être interprétée comme la ambiguïté et dualité que le chanteur lui-même a placé dans de nombreux domaines de sa vie publique et privée ».
« Cette dualité se retrouve dans le fait que Jésus, Dieu et Homme, avec ses pieds sur terre et abandonné avec abnégation à un destin proche et agonisant – la croix n’est qu’à un pas -, avec son regard inquisiteur sur nous ; avec le buste d’un homme ressuscité, la peau presque livide, qui commence presque à s’élever. Le noir et blanc des deux tiers, énergiques, de l’image inférieure ; la couleur pleine d’espoir d’un paysage du futur au zénith de la composition – c’est là qu’elle respire -. Le collage de la plus petite économie de moyens, à peine une coupe nette d’une photographie sur une autre, s’impose comme la ressource la plus efficace. On pourrait dire que c’est dans cette efficacité des minimums que les œuvres de Lazarus trouvent leur côté le plus juste, le plus actuel et le plus vertueux », ajoute-t-il.
Il est nécessaire de signaler et de souligner que cette affiche n’a pas été réalisée pour une quelconque Semaine Sainte ou une quelconque confrérie.De plus, il n’y a aucune raison d’opter pour ce type de format, et les confréries ne sont pas obligées de le faire. Il s’agit simplement une interprétation de plus de la Semaine Sainte à la manière hétérodoxe de ce magazine.