Le site restauration qui a été entreprise par le Institut andalou du patrimoine historique (IAPH) sur le auvent de la Virgen del Valle -la plus ancienne pièce de broderie utilisée pendant la Semaine Sainte de Séville, servira de support à l’exposition. étude scientifique. L’organisme appartenant au ministère régional du Tourisme, de la Culture et des Sports a informé ce jeudi, lors de la présentation des travaux, que les résultats de ce processus seront connus à la fin de l’année. « la communauté scientifique ». par le biais de « publications d’un impact raisonnable ».
L’intérêt scientifique pour la restauration de cette pièce (qui a subi de nombreuses interventions depuis sa réalisation au XVIIIe siècle) est dû à la traitement inédit qui lui a été appliqué, qui va au-delà de la restauration conventionnelle.
C’est ce qu’a défendu le ministre du Tourisme, de la Culture et des Sports, Antonio Bernallors de son discours à l’événement de jeudi, auquel a également participé le frère aîné de la Vallée, Gonzalo Pérez de Ayala; le directeur de l’IAPH, Juan José Primoet le restaurateur de l’atelier de tissage de cet institut, Lourdes Fernández Gonzálezqui a expliqué de manière très détaillée en quoi consistait ce processus.
De sérieux problèmes de conservation
Le pallium est arrivé au siège de l’IAPH avec de sérieux problèmes de conservation. Parmi ceux-ci, le plus important était les lacunes dans le tissu qui servait de support, un velours bordeaux utilisé par l’atelier de Guillermo Carrasquilla Perea en 1951.. En raison de sa grande valeur historique, il a été décidé d’effectuer des travaux de conservation afin d’arrêter le processus de détérioration et de renforcer sa valeur.
Afin d’atteindre cet objectif, les personnes suivantes ont collaboré les ateliers textiles et le laboratoire de l’IAPH. La première tâche était la tâche habituelle pour ce type de pièce : micro-aspiration à l’aide de tulle, nettoyage et fixation des pièces.. Puis vint la nouveauté, lorsque le velours fut réintégré dans les zones présentant des lacunes. Un procédé, testé techniquement et scientifiquement, a été réalisé grâce à tests de vieillissement accéléréconsistant en l’application d’un adhésif sur les interstices, qui sont tramés par des couches colorées de fibres textiles synthétiques dans diverses applications. Le résultat est une intégration qui est « discernable » à distancenotamment dans les grandes lacunes du toit du pallium, et peut être localisée par l’application d’une lumière ultraviolette.
Comment a-t-on obtenu ce vieillissement accéléré ? En soumettant le tubes à essai de laboratoire (petits morceaux de fibre textile synthétique fabriqués à partir de différents matériaux) à des conditions extrêmes de température, d’humidité et de rayonnement ultraviolet afin de garantir son adéquation et son bon comportement dans les conditions environnementales que l’auvent supportera dans la rue, lorsqu’il sera en mouvement ou lorsqu’il sera exposé à la fumée des bougies.
L’impact sur le secteur du patrimoine
L’intervention sur le palio del Valle est sans aucun doute un grand pas en avant dans la restauration scientifique entreprise par l’IAPH, un travail qui, selon l’institution, peut être considéré comme « exemplaire » pour ses répercussions sur le secteur du patrimoine. Les résultats de ce projet seront donc « lancés » à la communauté scientifique par le biais de plusieurs publications. publications d’impact. La poursuite de cette voie de traitement devrait permettre son application dans de futures interventions, à condition que des études de compatibilité préalables la garantissent.
Le palio del Valle est considéré comme la plus ancienne pièce brodée de ce type encore utilisée pendant la Semaine Sainte à Séville. Son origine remonte au XVIIIe siècle et il appartenait à la confrérie, aujourd’hui disparue, des Virgen de la Antigua y Siete Dolores (Vierge de l’Ancienne et des Sept Douleurs). La corporation du Jeudi Saint l’a acquise au début du XIXe siècle, après une première intervention de Antonia del Bazo en 1806 (qui a introduit les étoiles sur le toit de la verrière), puis en 1879 Teresa del Castillo elle le changea pour du velours violet et enrichit le toit du baldaquin d’armoiries et de la colombe du Saint-Esprit (d’après un dessin de son mari). Antonio del Canto Torralbo). Au 20ème siècle, il a été rendu au support bordelais par Gabriel Espinar (en 1922). Cette intervention a été suivie de nombreuses autres, comme celle à laquelle fait référence Carrasquilla en 1951 (d’où provient le velours actuel). Par ailleurs, dans cette restauration, il a été confirmé que les ivoires du plafond de la verrière proviennent d’Afrique..
Cette pièce peut être vue dans l’exposition qui sera inaugurée à la Fundación Cajasol le 1er mars.. Après la Semaine Sainte, la confrérie étudie l’installation de nouvelles vitrines pour sa bonne conservation.