Ha est arrivé sans prévenir, comme toujours, attaquant chaque chose possible, anticipant chaque cadre inutilisable, brisant chaque mur temporel et spatial. Carêmecomme un silence imprévu, se fraie un chemin à travers nous et ouvre la porte au temps que nous voulons toujours garder. C’est le mercredi des cendreset devant nous, quarante jours et quarante nuits pendant lesquels, en plus de la préparation spirituelle qui nous est demandée, toute notre vie a pour toile de fond le dimanche des Rameaux.
Entre-temps, durant ces quarante jours, nous irons, fidèles et ponctuels, à rendez-vous nombreux et divers qui, dans le calendrier particulier et général, sont immuables pour nous. Un Carême complet au cours duquel nous préparerons nos esprits et notre enthousiasme à travers une infinité de services et d’événements qui, à eux seuls, comptent les jours de cette période singulière. Nous partageons avec nos lecteurs un un total de dix suggestions pour tirer le meilleur parti de chaque instant de notre Carême, chacune avec son empreinte et sa personnalité. Dans cette convergence d’hétérogénéités demeurent notre espérance et notre bonheur.
Ce même mercredi des Cendres, le Chemin de Croix est célébré avec le Christ des Cinq Plaies, l’image titulaire de la Fraternité de la Trinité, qui, après la messe du mercredi des Cendres, parcourt les rues autour de la Basilique de María Auxiliadora. L’image, enveloppée de la sobriété du jour, traverse des rues aussi typiques que Enladrillada ou Socorro, jusqu’à pénétrer au cœur du couvent de Santa Paula. Un plan exquis pour inaugurer le Carême.
À peine deux jours plus tard, le vendredi, la confrérie Hermandad de la Macarena célèbre le Via Crucis avec son saint patron, le Señor de la Sentencia, accompagné de centaines de fidèles et de frères et sœurs. Parras, Antonio Susillo, Sagunto… Un pur quartier de la Macarena autour de son Seigneur. Un rendez-vous essentiel pour continuer à prendre le pouls du Carême naissant, qui s’enracinera dans l’un des jours les plus significatifs et emblématiques de ces dates : le premier vendredi de mars. Le Seigneur de la Miséricorde de Santa Cruz, porté sur les épaules de ses frères et sœurs sans aucune sorte de structure, défiera les limites spatiales, historiques et temporelles du quartier juif lui-même. À ne pas manquer.
Le Carême, aussi infini que la Semaine Sainte elle-même, offre et rassemble de nombreux autres événements à caractère populaire et festif marqué. Nombreux sont les Les transferts des images de La Estrella et de La Esperanza de Triana vers leurs temples respectifs sont très populaires. après la célébration de leurs cultes correspondants. Début mars l’Estrella et fin mars la Vierge Douloureuse de Pureza, sont des occasions essentielles pour profiter, dans le voisinage, de ces deux images capitales de notre Semaine Sainte, bastions dévotionnels du quartier de Triana. De la musique, des fleurs, la lumière des dimanches de carême ? L’équateur parfait pour ces quarante jours.
Un temps qui va progressivement user ses dernières cartouches au fur et à mesure que les chars de procession s’élèvent dans les églises, symptôme indubitable de l’approche de notre principale fête. Le dimanche précédant le dimanche de la Passion le Señor de la Salud, de la confrérie Hermandad de San Bernardo, prendra place dans la procession.qui conserve dans son intégralité le format manuel de ce type de manœuvre, basé sur des cordes et des poulies. Aucune respiration n’est prise pendant les minutes très intenses que dure ce travail. Ensuite, elle sera placée dans la nef centrale de l’église pour attendre un autre Mercredi Saint.
A peine sept jours plus tard, même tâche à San Antonio de Padua. Pendant qu’une voix médite et récite ses réflexions, le Santísimo Cristo del Buen Fin montera sur sa marche.un acte clé pour ces frères et sœurs, qui le comprennent et l’assument comme une « le début de la fin ». Avec les candélabres allumés et l’obscurité de cet ancien couvent, la confrérie affronte les dernières étapes de son Carême particulier. Un acte parfaitement compatible avec la Chemin de Croix de Jesús Despojado, qui, chaque dimanche de la Passion, parcourt les rues voisines de sa chapelle. Peu de confréries sont absentes de cet épisode clé du Carême.
Et, sans interruption, les sept derniers jours avant le Dimanche des Rameaux (également accompagnés d’autres événements comme le Via Crucis du Cristo de la Sangre ou l’ascension du Cristo del Calvario) se dissolvent dans chacun des douze carillons que l’horloge de l’Anunciación frappe à minuit le Vendredi des Douleurs. Avec les échos de la Zarzuela et les éclats étoilés de ces yeux vitreux, la Vierge de la Vallée descend de son autel. La Vierge de la Vallée descend de son autel septénaire en quelques instants qui ont blessé mortellement le Carême et donnent le coup définitif à la joie imminente. Le Carême à Séville. La vie elle-même.