On dépense plus pour acheter moins. L’inflation pousse les Italiens à réduire leur consommation pour joindre les deux bouts à la fin du mois. Et les dernières données de l’Istat confirment la crainte exprimée depuis des mois par les catégories productives, les commerçants et la grande distribution en premier lieu. Il y a un ralentissement des achats et il est destiné à durer jusqu’à ce que la course aux prix se ralentisse. En décembre 2022, une baisse cyclique est estimée pour les ventes au détail, tant en valeur (-0,2%) qu’en volume (-0,7%). . En tendance, en décembre, les ventes au détail ont augmenté de 3,4% en valeur et diminué en volume (-4,4%). Globalement, en 2022, les ventes au détail en valeur ont augmenté par rapport à l’année précédente (+4,6%), tandis que les volumes ont diminué (-0,8%). ) en raison principalement de la baisse des produits alimentaires (-4,2%) non compensée par la hausse des produits non alimentaires (+1,9%).
Course vers le magasin discount La hausse des prix a incité de nombreuses familles à choisir de faire leurs courses dans les magasins d’alimentation discount, qui enregistrent la plus forte progression parmi les formes de distribution avec +9,9% de ventes en valeur sur 2021, tandis que les ventes en valeur de la grande distribution ont augmenté de 5,8%. En pratique, pour faire face à la hausse des prix, les ménages ont dû renoncer à certaines de leurs dépenses… « Net de la hausse des prix, explique Carlo Rienzi, président du Codacons, les familles ont réduit leurs achats de 6 milliards d’euros au total, avec une contraction moyenne des ventes d’environ 234 euros par ménage. Mais ce qui ressort, c’est le changement de consommation des Italiens, qui modifient leurs habitudes en raison de l’inflation et des factures élevées : les magasins d’alimentation discount affichent en effet une très forte augmentation des ventes.
Un caddie vide. D’un tableau économique « encore caractérisé par l’incertitude et par un niveau élevé d’inflation sous-jacente qui affecte le pouvoir d’achat des Italiens, lesquels réduisent leur consommation depuis des mois, tant en termes qualitatifs que quantitatifs », parle Carlo Alberto Buttarelli, directeur du bureau des études et des relations avec la supply chain de Federdistribuzione. En particulier, on observe une réduction significative du volume des ventes dans le secteur de l’alimentation, qui s’est établi en décembre à -6,6 % par rapport à l’année précédente. Une tendance négative qui met déjà en difficulté certaines chaînes agroalimentaires. Les données négatives de décembre sont également dues à l’effet du Black Firday, qui a avancé les cadeaux de Noël au mois de novembre, selon le président de Confimprese, Mario Resca, qui lance toutefois un message d’espoir. « Au mois de janvier, nos entreprises ont donné des signes de confiance qui laissent espérer une reprise de la consommation à la fin du printemps, mais il est nécessaire que la poussée inflationniste s’atténue. »