lun. Déc 30th, 2024

Cher éditeur,
Je me tourne vers votre journal, toujours prêt à plaider la cause des plus faibles et pas seulement à en parler comme tant d’autres. Cette année encore, en effet, la question de l’adaptation du plafond de ressources des invalides civils absolus, pour bénéficier de l’allocation d’invalidité, en plus de la pension, revient sur le tapis, comme en 2022. Il convient de noter qu’il s’agit d’invalides absolus ne disposant que de revenus de pension qui, à la suite de la péréquation générale, peuvent voir leurs revenus diminuer de manière drastique. C’est ce qui ressort de la lecture de la circulaire Inps n° 135 du 22 décembre 2022 qui, si elle établit pour les pensions inférieures au seuil de quatre fois le minimum (égal à 2 101 euros par mois) une revalorisation de 7,3 %, prévoit au contraire, pour l’ajustement des limites de revenus, une revalorisation à 5,1 %. Un bon 2,2 points de pourcentage de moins. En vertu de cette règle, la limite annuelle a été portée à 17 920 euros par an contre 17 050 euros l’année précédente. Pour donner un exemple concret, il suffit de penser à un pensionné invalide absolu dont le revenu de pension n’est que de 17 000 euros par an (inférieur à la limite de revenu indiquée en 2022) et qui recevait l’allocation d’invalidité de 288 euros par mois, soit plus de 3 000 euros de plus. Cette personne, du fait de la péréquation de 7,3 %, verra sa pension augmenter d’environ 1 200 euros par an, mais perdra entre-temps plus de 3 000 euros parce que le plafond de revenu n’a pas été revalorisé du même pourcentage. Il n’est pas facile de savoir combien de ces retraités sont concernés, mais ils sont certainement plus nombreux que ceux déjà touchés par la même règle l’année précédente. Avec le temps, si la règle n’est pas corrigée, le nombre de personnes exclues augmentera. L’année dernière, non seulement les syndicats mais aussi les comités de l’Inps se sont préoccupés de cette question. De plus, cette anomalie et cette injustice sont connues du président de l’Inps, de la direction générale de l’Inps, des représentants de la commission de contrôle de l’Inps, et même de plusieurs hommes politiques, qui jusqu’à présent ne montrent aucun signe de réaction, ni aucun changement : errare humanum est, perseverare diabolicum ! Nous vous remercions de votre attention et vous adressons nos meilleures salutations.

Fabrizio Carta  Cagliari 

Vous mettez en évidence un cas limite, genre M. Carta, dont la récurrence n’est pas facile à estimer, mais qui existe certainement. Le directeur me demande de vous répondre, et je peux vous dire que le problème découle de l’application de deux indices différents pour la revalorisation des montants, ou plutôt du même indice de référence – l’indice ISTAT des prix à la consommation des ménages ouvriers et employés (Foi), sans tabac – mais avec un décalage important. Alors qu’en fait, pour les montants de pension, la différence entre  Janvier et décembre  de l’année précédente (d’où les +7,3 % enregistrés entre 2021 et 2022, après avoir été fixés à +1,9 % en 2020-2021), pour les limites de revenu  il est fait référence à « la variation en pourcentage de l’indice Foi sans tabac au cours de la période entre  Août et juillet  de la période de deux ans précédant la réévaluation elle-même », comme le confirme l’arrêt Inps. La réévaluation appliquée en 2023 est donc de +5,1%. La différence significative entre les deux pourcentages – voici le mystère expliqué – provient du fait que les prix à la consommation ont particulièrement augmenté au cours du second semestre de l’année dernière. L’année prochaine, compte tenu de la baisse attendue de l’inflation dans les prochains mois, il est donc probable que le cas inverse se produise, la revalorisation des limites de revenus étant supérieure à celle des montants, et donc la situation  devrait rééquilibrer. Bien sûr, il serait préférable d’uniformiser les périodes de référence, afin d’éviter complètement les cas possibles comme ceux que vous avez soulignés. Et qui sont similaires à ce qui se passe avec la soi-disant  freinage fiscal  en période d’inflation élevée. C’est-à-dire lorsque la charge fiscale progressive augmente sur des revenus qui n’ont augmenté que nominalement, sans aucune augmentation du pouvoir d’achat. Ou, pire, lorsque les salaires restent inchangés en raison du non-renouvellement des contrats nationaux, avec des pertes encore plus importantes de leur valeur réelle. Et c’est malheureusement le cas aujourd’hui pour sept millions de salariés. 

By Nermond

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *