jeu. Déc 26th, 2024


Malgré une inflation à deux chiffres, les Italiens choisissent souvent de ne pas investir et de conserver des liquidités, avec le risque réel de perdre du pouvoir d’achat : 80 % de l’échantillon, selon un rapport de la Consob sur les choix d’investissement des ménages 2022, considèrent que la gestion des finances personnelles est « complexe », « avant tout en raison du contexte incertain et de la hausse des prix ». Soixante-cinq pour cent semblent comprendre les effets de l’inflation, qui atteindra 12,3 % à la fin de 2022. Mais parmi les investisseurs qui préfèrent détenir leur épargne sur un compte courant (21%) et parmi ceux qui citent l’inflation comme l’un des facteurs causant des difficultés dans la gestion de leurs finances personnelles (21%), plus d’un tiers et environ un quart respectivement ne saisissent pas l’impact de la croissance des prix sur leur pouvoir d’achat.

Bien qu’en légère progression, les connaissances financières ne sont pas encore suffisamment répandues, que ce soit en ce qui concerne les concepts de base (par exemple, la notion de diversification des investissements n’est comprise que par 50% des répondants) ou les instruments financiers (la part des réponses correctes aux questions sur les comptes courants, les actions, les obligations et les fonds communs de placement reste inférieure à 60%) ou encore les dimensions du risque financier (en particulier, la part des répondants qui connaissent les notions de risque de crédit, de marché et de liquidité fluctue entre 20% et 49%).

Le rapport montre également que seulement 11 % des personnes interrogées ont des investissements durables (17 % dans le sous-échantillon des investisseurs assistés par des professionnels) : « Le manque de connaissances est le principal obstacle au choix d’investissements durables ». L’intérêt potentiel pourrait toutefois se traduire à terme par une augmentation significative de la demande de tels investissements : d’ici deux ans, 57 % des personnes interrogées (74 % parmi les personnes intéressées et 93 % parmi celles qui en possèdent déjà) se disent enclines à investir davantage dans des produits durables.

Le rapport montre également que le pourcentage de ménages « fragiles », c’est-à-dire qui ont du mal à faire face aux dépenses fixes et récurrentes, a augmenté pour atteindre 37 % en 2022, contre 33 % en 2021. Toujours sur la même période, le pourcentage d’investisseurs signalant une baisse temporaire ou permanente de leurs revenus s’élève à 23 %, contre 17 % en 2021. En revanche, la proportion de personnes déclarant être incapables de faire face à une dépense imprévue de 1 000 euros (ménages « exposés ») reste stable à 23 %.

L’étude note également que la part des personnes interrogées accédant à Internet pour négocier des crypto-monnaies et pour effectuer des transactions en ligne semble augmenter (respectivement de 2 % à 8 % et de 8 % à 11 %), tout comme l’intérêt potentiel, associé notamment à « la perspective de gains faciles et à la propension à surestimer ses connaissances sur le sujet ».

By Nermond

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