La grève des pétroliers est confirmée malgré l’appel du gouvernement. Les syndicats Faib Confesercenti, Fegica et Figisc/Anisa Confcommercio fermeront les stations-service, y compris les stations en libre-service, pendant deux jours, de 19 heures (22 heures sur le réseau autoroutier) aujourd’hui à jeudi à la même heure. A l’origine des protestations, la nouvelle réglementation, jugée pénalisante par les opérateurs, qui impose l’obligation d’afficher un panneau indiquant les prix moyens régionaux sous peine de lourdes amendes. . Des choix dictés par la volonté de l’exécutif de frapper ces zones d’ombre qui spéculent sur le coût élevé de l’énergie et de permettre aux citoyens de choisir les prix les plus commodes.
Mais les stations-service n’acceptent pas d’être malhonnêtes. « Le gouvernement continue de demander la transparence – les associations professionnelles l’expliquent – et nous l’avons offerte de toutes les manières possibles. Ce qu’on ne peut pas nous demander, c’est d’autoriser de nouveaux accomplissements et de nouvelles sanctions sur les opérateurs ».
Les stations-service condamnent la campagne diffamatoire dont elles font l’objet et répondent en confiant leurs motivations à une affiche qui sera apposée dans les stations-service. « Ce ne sera pas celle que le gouvernement veut nous imposer mais un autre signe que nous, stations-service, afficherons sur les installations à l’occasion de notre grève – a souligné Enzo Nettis, président de Faib-Confesercenti -. Nous nous adressons avant tout aux consommateurs qui doivent savoir que nous ne sommes pas des spéculateurs. Sur 20 euros d’essence distribuée, nous percevons 30 centimes bruts, ce qui correspond à 2 % du prix total, soit environ 3,5 centimes par litre. Ce ne sont pas les stations-service qui fixent le prix et les augmentations, mais les compagnies pétrolières. De plus, la marge des stations-service n’augmente pas lorsque le prix de l’essence et du diesel augmente, mais reste fixe ».
Pour les stations-service, concluent les syndicats, les augmentations de prix ne sont pas pratiques car elles se traduisent par une baisse des ventes, comme c’est déjà le cas : depuis la fin de la réduction des accises au début du mois, les ventes à la pompe ont chuté de 5 %. En défense du gouvernement, qui a justifié le remplacement de la réduction des accises (25 cents par litre) par les nouvelles règles de transparence comme une mesure d’équité, les associations de consommateurs ont pris parti.
Codacons annonce qu’il va déposer une plainte auprès de la justice pour interruption du service public, Assoutenti propose une contre-grève des automobilistes invitant les Italiens à ne pas faire le plein pendant deux-trois jours même après la fin de la grève.