Comme nous l’avons mentionné l’autre jour, à l’occasion de l’organisation du Santo Entierro Grande et de ses » effets collatéraux « , la figure du frère costalero, présent dans notre Semaine Sainte depuis un demi-siècle et qui est apparu pour couvrir les besoins économiques des confréries en période de recomposition de la fête. Sans valoriser, évidemment, le dévouement plus que prouvé des frères Costalero.
En parcourant nos réseaux sociaux, nous sommes tombés sur une vidéo des plus précieuses. Images en couleur des premiers frères costalero qui faisaient partie de ces « cuadrillas » primitives des années 1970. Dans la vidéo, publiée par le compte @AntifazBlog, nous observons pour la première fois la sortie complexe et passionnante de la Virgen de la Caridad de la chapelle de La Piedad, un après-midi du mercredi saint, sans clôtures ni autres éléments typiques de nos jours. L’image est prise depuis le balcon de la famille Yruela sur Calle Adriano. Au-delà de l’utilisation abondante et surprenante – mais courante à l’époque – du rose pour les fleurs du paso, et du mouvement des chutes du palio, une attention particulière doit être accordée aux visages des costaleros, avec le costal sur les yeux et juchés sur le cadre de la parihuela.
Le reste des images correspond à un portrait fidèle, sincère et évocateur de cette période de transition entre les bandes de chargeurs sur le quai, qui par leur travail inconditionnel maintenaient leurs familles et la Semaine Sainte elle-même hors sol, et les bandes naissantes des frères costalero. Les pantalons rasés jusqu’aux genoux, les cheveux abondants et généreux qui dépassent du sac, les écharpes noires – un tissu résistant, sans autres additifs – nouées à la taille et la variété des chaussures dans le plan final, dans lequel le puissant mystère de La Lanzada se déplace sur la Carrera Oficial. Cinq hommes par pôle. Le début d’une nouvelle ère.
Par ordre d’apparition, nous voyons des costaleros de la Virgen de la Caridad, de la Virgen de las Lágrimas, du Señor de la Sentencia, de la Virgen de Gracia y Esperanza, de l’Hermandad del Beso de Judas (Señor de la Redención et Virgen del Rocío) et, enfin, le mystère de la Sagrada Lanzada.
Nous sommes reconnaissants à Fernando Yruela pour les images, enregistrées par Manuel Yruela Rojas et Fernando Yruela Rojas. Sons Frères costalerosversion pour piano de José Joaquín García.