lun. Déc 23rd, 2024

Dans le cosmos infini des visions de notre Semaine Sainte, circulent certaines opinions que l’on prend pour des dogmes ou des axiomes indiscutables, et qui limitent parfois l’excellence. La catégorie artistique d’une image ne sert pas toujours à justifier certaines images qui, aux yeux de nombreux cofrades, sont difficiles à digérer. L’habillage d’une image est essentiel pour compléter son message iconographique, valoriser la dévotion et rendre sa présentation digne.

Il existe plus d’une confrérie qui, soit sous la pression de ses frères, soit par pure nécessité, s’efforce d’améliorer, autant que possible, la tenue – nous sommes à court de synonymes – de ses images, surtout de ses images douloureuses. Récemment, plusieurs noms se sont imposés et se sont imposés comme de grands habilleurs de notre Semaine Sainte. Ce vendredi, nous avons vu une série de photographies de la Virgen de la Encarnación, de la Hermandad de San Benito, habillée par le fabricant de cigares Leandro González, à l’époque habilleur de la Virgen de la Estrella. L’image est représentée habillée pour l’Exaltation et le Triduum qui auront lieu en son honneur. La manière de combiner la dentelle, le placement des vêtements, les plis très élégamment disposés….. La photo parle d’elle-même.



Un nouveau lot

Leandro González est rejoint par d’autres noms (certains plus présents, d’autres émergents) qui, dans une mesure plus ou moins grande, ont compris et étudié la fonction de l’image aux yeux des fidèles et, surtout, développent un sens du goût, souvent en désuétude. Joaquín Gómez a récemment habillé la Virgen del Amparo d’un cliché qui nous rappelle d’autres temps ; Javi Hernández ne déçoit jamais avec l’Esperanza de Triana et Vicente Martín donne son propre cachet à la Virgen de la Paz, sans oublier Antonio Bejarano. Dans la province, on assiste également à l’émergence d’habilleurs exquis qui se distinguent progressivement par leurs changements de costume.

Le conformisme n’a jamais fait avancer la Semaine Sainte. Quelqu’un pensera que ces questions sont triviales, qu’elles manquent de transcendance et que je ne suis personne pour pontifier – Dieu m’en garde – ou pour influencer les décisions. Nous ne partageons, chers lecteurs, que des représentants du bon goût et de l’excellence.

By Nermond

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