sam. Déc 21st, 2024

L’horloge et le calendrier, dans leur empressement capricieux à accomplir des cycles et des étapes, nous placent à la moitié du mois de janvier, toujours inépuisable. Mais pour les confréries, et surtout pour les costaleros, le premier mois de l’année est aussi un moment d’inflexion et de retrouvailles. Il n’y a pas de place pour la déconnexion dans cette ville, qui matérialise ces jours-ci l’une des anticipations les plus célèbres de sa fête principale : l' »igualás » des costaleros.

Les réseaux sociaux, comme dans tout autre domaine de la vie publique et de la vie quotidienne, servent de thermomètre parfait pour évaluer la situation dans le monde des costaleros. En dehors des grandes funérailles et des décisions complexes (qui ne font que contaminer un monde qui devrait être caractérisé par l’artisanat, la loyauté et l’engagement), la vérité est que le microcosme du travailleur traverse un moment de splendeur maximale. Il y a quelques décennies à peine – on peut les compter sur les doigts de la main, et elles sont nombreuses – certaines confréries de mystères généreux peinaient à trouver des hommes capables de couvrir toute une station pénitentielle.



La valeur de l’obéissance

Aujourd’hui, la situation est tout à fait différente. Dans les photographies publiées par les confréries, les costaleros et les badauds, on peut voir comment des centaines (oui, des centaines) d’aspirants se rassemblent à l’igualá pour trouver une place sur le poteau et développer leur métier. Et s’il n’y a pas de place, ils cherchent du travail dans la province, toujours aussi attrayante. Sans entrer dans la composante dévotionnelle (qui cause tant de maux de tête et de divisions dans les débats de ce genre), l’amour du costal est évident dans le nombre écrasant de jeunes qui cherchent à rejoindre la cuadrilla de leurs rêves. Et c’est une constante qui ne se répète pas seulement dans les mystères les plus convoités, mais qui se reproduit aussi dans les jeunes confréries et même dans les associations de confréries.

De Montesión à Pino Montano, en passant par Molviedro et La Sed. Omnium Sanctorum, Nervión, le Santo Entierro…. Toute une gamme géographique dans laquelle une lapalissade n’est pas moins évidente pour avoir été répétée : la costale est intéressante et sa santé est enviable. Et, sûrement, beaucoup de ces aspirants peuvent faire preuve d’une vertu diluée dans l’apathie sociale généralisée : l’artisanat. La fonction et l’obéissance. Avant tout autre composant. Une garantie de bon travail. Peut-être, sur cette base, pourrions-nous éviter les innombrables problèmes qui entourent ce satellite essentiel qui orbite autour de la Semaine Sainte de Séville.

By Nermond

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