Plus de 21 000 nouvelles bornes de recharge pour les voitures électriques sur les autoroutes et les centres-villes italiens, à installer d’ici 2025 avec des fonds provenant de la Pnrr. C’est ce que prévoient les deux avis signés la semaine dernière par le ministre de l’Environnement et de la Sécurité énergétique, Gilberto Pichetto . Mais le ministre a également annoncé qu’il voulait examiner toute la législation italienne en matière d’environnement à la lumière de l’inclusion du principe de protection de la nature dans la Constitution. Les deux décrets interdisent 741 millions de fonds Pnrr d’installer, d’ici à la fin de 2025, au moins 7 500 infrastructures de recharge ultrarapide sur les routes de banlieue, et 13 755 infrastructures de recharge rapide dans les villes, soit 21 255 au total. Jusqu’à 40 % des coûts seront financés, la priorité étant donnée aux stations-service et aux aires de stationnement existantes. Sur les autoroutes, des infrastructures super rapides de 175kW sont prévues, dans les centres urbains au moins 90kW. Du plan sont, les autoroutes sont exclues du plan, que les sociétés concessionnaires devront fournir, soit directement, soit en lançant des appels d’offres spéciaux, sur la base des directives de l’autorité de régulation des transports. Le plus grand nombre d’infrastructures de recharge sera toutefois concentré dans des régions telles que le Piémont, la Lombardie, la Vénétie, l’Émilie-Romagne, la Toscane, le Latium, les Pouilles et la Sicile.
Ces mesures, a expliqué M. Pichetto, permettront à l’Italie d’accélérer ses objectifs de décarbonisation des transports. Mais le ministre a ensuite élargi l’horizon. « Je veux constituer une commission pour la réforme complète du code de l’environnement et des lois qui en découlent « , a-t-il annoncé. Parce que « le cadre a changé, à la lumière du nouveau dictat constitutionnel ». Dans la charte fondamentale, le principe de la protection de l’environnement a été inclus l’année dernière dans les articles 9 et 41. Et cela nécessite, selon le ministre, une révision des règlements pertinents. Parmi les réformes à adopter, M. Pichetto a cité « la simplification des procédures d’autorisation » pour les énergies renouvelables, car « nous devons abandonner le charbon, le pétrole et ensuite le gaz ». Le ministre a annoncé un « débat au niveau du paysage sur les éoliennes », mais a ajouté qu' »il faut trouver une solution rapidement, sinon on se fait du mal ». M. Pichetto a rappelé l’objectif 30×30 fixé en décembre par la Cop15 sur la biodiversité à Montréal, qui consiste à protéger au moins 30 % des terres et des mers d’ici 2030. « Mais au-delà du mécanisme de régulation, a dit le ministre, le problème est de faire percevoir à chacun la nécessité d’atténuer les dégâts que l’homme fait.