Les augmentations pour les aides familiaux, les aides domestiques et les baby-sitters sont reportées au mois de mars. Les syndicats et les associations d’employeurs ont résolu la quadrature du cercle. Aucun risque de piqûre de rappel assure Aurora Blanca, secrétaire générale de Fisascat Cisl, qui explique le contenu de l’accord qui sera ratifié lundi prochain au ministère du Travail. Il s’agit d’une sauvegarde nécessaire pour une catégorie de travailleurs faibles, dont la grande majorité sont des femmes étrangères à bas salaires, qui intervient après des années de stagnation et dans un contexte économique absolument unique avec une inflation à deux chiffres.
Le 16 janvier a lieu la dernière réunion au ministère du Travail pour procéder à l’ajustement des salaires. Les associations d’employeurs et les syndicats sont-ils parvenus à un accord ?
Au cours de ces heures, une proposition conjointe des associations d’employeurs Fidaldo et Domina a vu le jour pour réviser le salaire minimum. Cette proposition est basée sur 85% de l’indice Istat enregistré en novembre 2022, avec un paiement à partir de mars 2023 et non en janvier comme le prévoit le contrat national.
Cet ajustement automatique à l’inflation a été au centre du débat. Il est unique en Italie, pourquoi a-t-il été introduit et comment fonctionne-t-il ?
Elle est prévue à l’article 38 du contrat national et a en fait une longue histoire derrière elle. Les indemnités de logement et de nourriture des travailleurs domestiques étaient auparavant décidées chaque année par la préfecture, cette coutume a été transférée au contrat et prévoit qu’en cas d’absence d’accord entre les parties, le ministère du travail applique une augmentation du salaire minimum égale à 80 % de l’inflation calculée en novembre, et à 100 % pour le logement et la nourriture. L’objectif sous-jacent a toujours été de donner de la dignité à ces travailleurs. Aujourd’hui plus que jamais : ils ont été parmi les plus pénalisés par la pandémie, ils n’ont reçu qu’un versement unique de 500 euros, et par l’inflation qui, comme on le sait, frappe plus durement les plus faibles. N’oublions pas qu’ils ont aussi des familles : il est absurde d’opposer les familles les unes aux autres.
Assindatcolf a parlé d’augmentations allant jusqu’à 2.000 euros par an, quels sont les chiffres réels ?
Pour un assistant familial classé au niveau CS qui assiste des personnes dépendantes, dont la table minimale est actuellement de 1 026 euros, on parle d’une augmentation de 94,42 euros par mois en cas d’ajustement de 80%. Mais n’oublions pas que nous venons d’années d’ajustements quasi nuls en raison d’une faible inflation. Comme le montrent les chiffres, il s’agit de salaires minimaux qui ont souvent déjà été réajustés lors de négociations individuelles entre les familles employeuses et les aidants familiaux.
Le travail non déclaré caractérise malheureusement le travail de soins, quelles stratégies adopter pour le mettre en lumière ?
En Italie, il y a au moins deux millions de travailleurs domestiques, mais seulement 961 000 sont sous contrat. Le gouvernement a annoncé en décembre une mesure identifiée dans l’un des axes du PNR, précisément pour lutter contre le travail non déclaré dans ce domaine. Il s’agit d’une contribution de 1 500 euros, mais nous souhaitons qu’elle soit assortie de limites d’accès liées à l’Isee du ménage, aux heures déclarées et à la durée du contrat, afin d’éviter les abus et d’assurer une plus grande protection et stabilité aux personnes employées. Il s’agit d’un sujet très délicat, car en Italie, il existe un véritable « bien-être familial » qui permet à l’État d’économiser des milliards d’euros d’assistance. Un autre nœud à aborder est celui des flux migratoires ; en 2022, après 10 ans, le décret sur les flux a été publié mais, comme on le voit, la demande de travailleurs est constante.