La « mode » américaine qui a donné le coup d’envoi des achats de Noël le 25 novembre dernier, appelée Vendredi noir (cette expression serait née à Philadelphie, et dériverait du trafic routier intense qui se développe pour l’occasion ce jour-là), a également démontré dans l’édition de 2022 combien il était plus que jamais nécessaire, en Italie et dans le reste de l’Europe, de mettre en œuvre une législation de protection des consommateurs. Plus précisément, il s’agit du n° 127 du 4 août 2022, publié le 26 août 2022 au Journal officiel, et entré en vigueur le 10 septembre 2022.
Nommé OmnibusCette directive introduit de nouvelles protections pour les consommateurs : notamment sur les clauses abusives, sur l’indication des prix des produits proposés, sur les pratiques commerciales déloyales et sur les droits des acheteurs. Cette directive a été créée dans le cadre du Un nouveau pacte pour les consommateursqui vise à adapter le cadre réglementaire à l’évolution du marché. Elle y parvient de deux manières : en uniformisant les sanctions entre tous les États membres de l’UE et en s’attaquant aux règles qui doivent être considérées comme injustes, afin de les uniformiser dans tous les États membres.
En entrant dans le détail, on constate que les objectifs sont : d’une part, d’harmoniser les règles régissant le respect des contrats de fourniture de contenus et/ou de services numériques ; d’autre part, d’accroître les protections offertes aux clients. Le site Un nouveau pacte pour les consommateurs prévoit une plus grande transparence sur le marché en ligne, l’extension de la protection spéciale des consommateurs aux services fournis gratuitement et l’indemnisation des victimes de pratiques commerciales déloyales. Le site Omnibus trouve une large application, par exemple dans les critiques de produits, dans lesquelles il doit être clairement expliqué si la personne qui a écrit l’article l’a acheté ou non ; dans le « positionnement » des produits dans un moteur de recherche, qui ne peut être modifié et doit comporter une section expliquant son fonctionnement ; dans la définition de ce qui peut être considéré comme des omissions trompeuses sur l’expédition et les moyens de paiement.
Le spécialiste de la publicité Gianluca Matrullo, responsable du secteur du marketing web chez Ueppy, et collaborateur de l’AICEL (la principale association dédiée aux personnes travaillant dans le domaine du commerce électronique en Italie) est convaincu que la législation aura des effets positifs. « Un cadre réglementaire plus clair était absolument souhaitable, tant pour les examens que pour ce que l’on pourrait appeler la ‘jungle’ des remises : il est temps que les opérateurs commencent à voir grand, avec les charges et les honneurs que cela implique. Le commerce électronique n’est pas à la portée de tous, il implique des coûts élevés et une quantité de travail souvent sous-estimée. En même temps, poursuit M. Matrullo, il y a une série de réglementations à respecter, qui sont trop souvent prises à la légère. En ce sens, le Omnibus jette les bases pour que des aspects souvent sous-estimés, tels que les rabais et la véracité des critiques, aient une référence réglementaire claire ».
Le nouveau décret prévoit, entre autres, le droit de s’adresser aux tribunaux ordinaires pour contester les pratiques commerciales déloyales des professionnels. Il ne reste plus qu’à attendre les soldes qui démarrent ces jours-ci pour évaluer l’impact de ces changements.