Il y a un grand absent dans la manœuvre qui vient d’être votée et c’est celui du troisième secteur. Le monde associatif – qui, selon les dernières données, compte plus de 360 000 associations, environ 900 000 salariés et près de 6 millions de bénévoles – se plaint du manque d’attention, d’écoute et de considération du gouvernement dans l’élaboration de la loi de finances. Les seules organisations à recevoir des fonds sont celles qui gèrent les services sociaux et de santé, pour les autres, pas un seul euro n’a été alloué.
En effet, le fait d’avoir exclu des milliers d’organisations bénévoles et celles qui s’occupent de l’assistance, de l’éducation ou de la promotion culturelle sur le terrain – qui représentent le ciment de la solidarité qui tient le pays ensemble – du soutien pour faire face aux augmentations des prix de l’énergie risque de provoquer des dommages considérables au bien-être de nos communautés dans les mois à venir, surtout au détriment des plus fragiles… .
Il est très inquiétant qu’en période de crise socio-économique comme celle que nous traversons, les réalités à but non lucratif qui s’emploient à réduire les conséquences négatives, à réparer les blessures du tissu social, à produire de la richesse et de la cohésion soient « oubliées ». la porte-parole du Forum du troisième secteur, Vanessa Pallucchi – Ne pas soutenir le troisième secteur revient à pénaliser doublement ceux qui, dans notre société, ont moins d’opportunités ou vivent en marge de la société. « .
Pourtant, ces derniers mois, des appels clairs ont été lancés par le secteur non lucratif et des propositions d’action concrètes ont été faites aux ministères les plus impliqués dans l’élaboration du projet de loi de finances. Le résultat n’était rien du tout. « Le cri d’alarme contre les factures élevées des services publics, en particulier, poursuit M. Pallucchi, a été lancé il y a quelque temps, mais il n’a pas été entendu : sans l’aide nécessaire, qui a été fournie à tous sauf au troisième secteur, des milliers d’associations et d’organisations bénévoles risquent de fermer leurs portes ou de laisser les jeunes, les personnes âgées ou les personnes handicapées menacées d’exclusion sociale sans services de base, ainsi que tous les citoyens qui trouvent dans les activités menées par les réalités sociales la principale alternative à la solitude ou à la pauvreté « .
Pallucchi fait état de rapports continus de difficultés croissantes en provenance de la région. « Une maison de retraite de 120 lits nous a signalé une augmentation annuelle de ses factures de 400 000 euros, et un club sportif qui gère une piscine a vu ses coûts énergétiques quadrupler l’année dernière », explique la porte-parole du Forum. Ceux qui offrent des services aux personnes âgées, gèrent des centres culturels ou mènent des activités d’éducation et de socialisation pour les enfants paient des factures exactement comme toutes les autres entreprises ou familles : pourquoi sont-ils traités différemment ? »
La nouvelle demande faite à l’exécutif est donc de remédier d’urgence à cet oubli afin d’éviter des fermetures et de lourdes conséquences dans nos communautés. « Nous espérons sincèrement qu’il sera remédié à la grave déficience de cette manœuvre dans la première mesure utile ». et que l’attention déclarée par ce gouvernement à l’égard du troisième secteur sera bientôt démontrée dans les faits », déclare M. Pallucchi. En parlant de lacunes et de retards, on rappelle également aux politiciens l’importance de prévoir des simplifications pour les entités du troisième secteur, notamment pour les petites entités, qui ne représentent pas une charge pour l’État.