Comme si les siècles n’avaient pas passé. C’est peut-être la synthèse la plus juste et la plus précise de ce que symbolise et signifie la procession de la Virgen de la Salud, de la paroisse de San Isidoro. La patronne de la paroisse a de nouveau parcouru les rues de la Luzerne et du Salvador, accompagnée d’une foule nombreuse, au cours d’une soirée au caractère profondément fraternel. Vers huit heures moins le quart, la procession s’est mise en marche dans les rues de la paroisse. paso très unique, qui passait par des enclaves telles que Calle Francos, El Salvador et Alcaicería avant de revenir à son temple.
Le matin, la confrérie avait célébré la Grande Fonction en l’honneur de cette image, qui jouissait d’une dévotion inimaginable au sein de la noblesse sévillane il y a plusieurs siècles. Cette corporation vénère son saint patron depuis au moins 1674, ce qui en fait l’une des sculptures liturgiques les plus remarquables de l’histoire de la ville pour son héritage patrimonial, religieux et dévotionnel. La Virgen de la Salud – dont le titre provient de la récitation du Saint Rosaire organisée par les femmes du quartier – est une sculpture anonyme du XVIe siècle, heureusement conservée presque intacte depuis son exécution.
La procession a été accompagnée par la fanfare du Liceo de Moguer, qui a interprété un répertoire exquis en accord avec l’occasion : du classicisme de Morales et Farfán (Vierge des Nègres y L’étoile sublime) aux emblèmes de la musique de procession, tels que Vallée de Séville o Procession de la Semaine Sainte à Séville. L’image portait son emblématique manteau de sortie bleu, brodé au milieu du XIXe siècle et dessiné par Antonio del Canto. Il s’agit d’une offrande des ducs de Montpensier, qui ont même demandé une messe pour le rétablissement du règne d’Isabelle II. Le manteau a été remplacé par du velours neuf par Rodríguez Ojeda en 1920 et restauré en 1993. Le piédestal, œuvre de Tomás Santizo en 1782, est absolument inestimable. Un véritable luxe pour les confrériesEn ce deuxième dimanche de mai, elles se sont retrouvées autour d’une procession essentielle du temps liturgique.