dim. Déc 22nd, 2024

Peu à peu – le Carême est passé – nous arrivons à la dernière partie de notre série d’articles sur le la procession générale du Santo Entierro Grande, avec un peu plus de sept jours pour vivre un autre jour historique de notre Semaine Sainte. Toute contribution que nous introduisons dans cet article servira de rappel plutôt que d’illustration pour une généreuse majorité des estimés lecteurs de cette maison, dans les rétines desquels elle reste, sûrement et marquée par le feu, l’année 1992.




Il s’agissait, ni plus ni moins, que de cinq siècles depuis la découverte de l’Amérique. Non sans réticences et difficultés, la corporation San Gregorio, pour commémorer le cinquième centenaire de l’évangélisation du Nouveau Monde, réussit à organiser la procession générale. Cet événement devait s’ajouter au vaste calendrier d’activités sociales et culturelles qui se dessinait dans la ville à l’ombre d’un événement d’une ampleur inimaginable : le Exposition universelle, où des millions de personnes du monde entier ont afflué dans la capitale andalouse. À cette époque, Séville subit une transformation urbaine la plus notable de son histoire avec la création de l’île de la Cartuja et l’ouverture de la ville sur le fleuve avec l’élimination des voies ferrées dans la rue Torneo, entre autres mesures d’infrastructure.

La semaine de Pâques est arrivée – l’une des plus nombreuses et des plus participatives de mémoire d’homme – et Le samedi saint, 18 avril, est arrivé. Un soleil formidable a accompagné le départ de la procession du Santo Entierro Grande, la huitième de son histoire et la prochaine après vingt-sept ans d’absence. En elle Au total, quatorze pasos invités ont participé : Montesión, Los Panaderos, La Amargura, Las Cigarreras, El Valle, San Roque, La Exaltación, El Museo, El Amor, La Carretería, Quinta Angustia et La Piedad del Baratillo.

Voir ont fait leur entrée dans ce cortège les confréries de la rue Recaredo et de la rue Adriano, et le crucifix de l’Expiration de la Confrérie du Musée est revenu dans le cortège plus d’un siècle plus tard. Le premier des pasos, celui de Montesión, est entré dans la Carrera Oficial à six heures dix minutes du soir, et le paso de la Piedad a quitté la cathédrale après neuf heures du soir. Le dernier à quitter la cathédrale fut le paso de la Presentación, vers une heure du matin, quelques minutes après le paso de las Tres Caídas et le Nazareno de San Roque.

Comme notes anecdotiques nous soulignons la profusion, en ce samedi saint, des lys dans les décorations florales : Les images du Cristo del Museo, du mystère de l’Amargura, du paso de las Tres Caídas et de la Piedad del Baratillo sont emblématiques. Une Pietà qui, cet après-midi-là, s’est déroulée dans un silence absolu et la Le groupe du Soleil a accompagné le mystère de la Carretería, tout comme l’Agrupación Musical Virgen de los Reyes après le paso de Los Panaderos.

Ce Santo Entierro Grande nous a également légué des images indélébiles dans l’imaginaire collectif, comme le passage de San Roque par l’Alcaicería, le mystère de l’Amargura par Puente y Pellón ou le retour du Musée par l’Arco del Postigo.

Quelques mois plus tard, pendant l’été, on célébrait Splendeurs de Séville, l’une des expositions les plus remarquables de ces dernières décennies sur le thème de la fraternité. A la mi-juillet, les personnes suivantes sont descendues dans la rue des images comme le palio de la Candelaria, le crucifix de Santa Cruz, le mystère des Caballos et le paso de la Presentación al Pueblo. Ce sont les dernières traces de ces inoubliables fêtes de l’Expo. La ville entrait dans le XXIe siècle, tout comme la Semaine sainte. Nouveaux temps, nouvelles confréries, nouvelle logistique ? La véritable mondialisation de la principale fête de Séville.

By Nermond

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