Le taux de chômage a baissé à 8,1 % (-1,4 point de pourcentage) en moyenne en 2022, tandis que le nombre de personnes à la recherche d’un emploi en moyenne pour l’année a diminué de 339 000 pour atteindre 2,27 millions. C’est ce qu’indique l’Istat, selon lequel au quatrième trimestre de l’année dernière, le taux de chômage est tombé à 7,8 % (-0,1 point en trois mois) et le taux d’inactivité à 34,2 % (-0,3 point). Le nombre moyen de personnes occupées en 2022 a augmenté de 545 000 par rapport à 2021. Le taux d’emploi s’élève à 60,1 % (+1,9 point). Au quatrième trimestre 2022, les actifs occupés ont augmenté de 120 mille par rapport au troisième trimestre et de 353 mille sur un an, atteignant 23 millions 250 mille avec un taux d’emploi de 60,6%.
Cependant, les écarts entre les sexes se creusent à nouveau en 2022 : chez les hommes, le taux d’emploi augmente davantage (+2,1 points contre +1,7 point pour les femmes) et le taux de chômage diminue plus fortement (-1,6 et -1,3 point, respectivement) ; la réduction du taux d’inactivité des 15-64 ans est presque identique (-1,0 point pour les hommes et -1,1 point pour les femmes). Le taux d’emploi dépasse les niveaux prépandémiques pour les deux composantes du genre, mais la croissance plus élevée pour les hommes (+1,2 point contre +0,9 point pour les femmes) conduit à une augmentation de la différence entre les deux taux : l’écart passe de 17,8 points en 2019 à 18,1 points en 2022.
Au niveau territorial, le taux d’emploi augmente davantage dans le Centre (+2,3 points) que dans le Nord (+1,7 point) et dans le Sud (+1,8 point), tandis que le taux de chômage diminue davantage dans les régions du Sud (-2,1 points) par rapport au Centre et au Nord (respectivement -1,7 et -0,9 point) ; la baisse du taux d’inactivité est en revanche similaire par territoire. Dans toutes les répartitions, le taux d’emploi a dépassé les valeurs pour 2019 : de +0,2 point dans le Nord, +1,2 point dans le Centre et +1,8 point dans le Sud, réduisant les écarts territoriaux élevés qui restent néanmoins très importants. Le taux d’emploi du Nord (68,1%) est supérieur de 21,5 points à celui du Sud (46,7%) et le taux de chômage des régions du Sud (14,3%) est près de trois fois supérieur à celui du Nord (5,1%).
Selon d’autres données de l Bulletin de la Système d’information Excelsiorréalisé par l’Unioncamere et l’Anpal, il y a eu plus de 417 mille contrats planifiés par les entreprises en mars et environ 1,3 million de contrats planifiés pour le trimestre mars-mai, avec une augmentation de la demande de travail de près de 59 mille unités par rapport à mars 2022 (+16,3%) et de 143 mille unités par rapport au trimestre correspondant de 2022 (+12,6%). La demande de jeunes a augmenté, passant de 101 mille entrées prévues en mars 2022 à 132 mille entrées prévues ce mois-ci. La demande de travailleurs immigrés a également augmenté, s’établissant à près de 79 mille entrées alors qu’elle était d’un peu plus de 60 mille en mars 2022.
L’industrie dans son ensemble recherche 135.000 travailleurs en mars, pour atteindre 385.000 au cours du trimestre mars-mai. Dans l’industrie manufacturière, qui recherche 87.000 travailleurs pour le mois et 249.000 pour le trimestre, les opportunités d’emploi les plus importantes se situent dans les industries mécatroniques, qui recherchent 23.000 travailleurs pour le mois et 64.000 pour le trimestre, suivies par les industries métallurgiques (18.000 pour le mois et 52.000 pour le trimestre) et les industries alimentaires (11.000 pour le mois et 32.000 pour le trimestre). La demande du secteur de la construction est également restée élevée : 48.000 contrats de travail prévus pour mars et 136.000 jusqu’en mai. Dans le secteur tertiaire, 283 mille contrats de travail que les entreprises ont l’intention d’activer en mars et plus de 891 mille prévus pour le trimestre mars-mai. Le tourisme offre le plus d’opportunités d’emploi dans les services avec plus de 70 mille travailleurs recherchés au cours du mois et 261 mille au cours du trimestre, suivi par le commerce (57 mille entrées prévues au cours du mois et 165 mille au cours du trimestre) et les services personnels (43 mille au cours du mois et 132 au cours du trimestre). Dans l’ensemble, la part des recrutements difficiles s’est établie à 47,4% (+6,3% par rapport à l’année précédente), principalement en raison d’un manque de candidats pour pourvoir les postes ouverts. Les secteurs du bois-ameublement (59,2%), de la construction (58,5%), de la métallurgie (58,3%) et du textile-habillement-mode (58%) ont été les plus difficiles à trouver.