dim. Déc 22nd, 2024

Les Réorganisation de la Semaine Sainte à Séville qui se charge de l’organisation de la Conseil des Confréries –justifiée par les graves problèmes posés par certaines journées – a suscité de vives critiques de la part des confréries de l’Union européenne. trois joursqui sont les principaux changements pour cette année : Dimanche des Rameaux, Mercredi Saint et Madrugada. Quatre confréries sont celles qui ont le plus élevé la voix contre ces modifications, car elles s’estiment très affectées par celles-ci. Il s’agit des Hiniesta, Buen Fin, Cristo de Burgos et Gran Poder.. Dans certains cas, ce malaise a conduit à la rupture des relations institutionnelles entre ces corporations et celles du reste de la journée affectée, ainsi qu’avec l’institution de la confrérie de San Gregorio.

Lorsque, au début de ce Carême, l’archevêque de Séville, Monseigneur José Ángel Saiz Menesesa déclaré en ; une interview donnée à ce journal   qui « les conflits entre confréries sont résolus dans une atmosphère familiale ».n’a pas seulement décrit une situation, mais a également fait appel au devoir de ces confréries. L’agitation autour de la réorganisation de la Semaine Sainte ne doit pas dépasser le cadre strict de la confrérie. Tout doit être résolu en son sein. Ces paroles ont pris un sens particulier après la mort du frère aîné du Gran Poder, qui, quelques semaines auparavant, avait été le frère principal du Gran Poder, Ignacio Soroa exprimé dans la lettre d’information de la confrérie son désaccord sur la prolongation du voyage de retour que la confrérie était tenue d’effectuer en 2023.



La vérité est que cette situation, loin de se calmer, s’est aggravée au fur et à mesure que le Carême avançait, et ce malgré le fait que le Conseil ait averti, lors de l’annonce des changements, que ceux-ci ne seraient pas définitifs, mais qu’ils devraient être évalués après la Semaine Sainte et qu’ensuite leur continuité pour l’année prochaine serait décidée.

Trois jours critiques

Ces modifications ont affecté l’ordre de quatre jours : le dimanche des Rameaux, le mercredi saint, le jeudi saint et la Madrugada. Le mardi saint, le modèle prévu pour 2022, qui n’a pas pu être testé parce qu’aucune confrérie n’a pu sortir à cause de la pluie, sera maintenu. Le jeudi, il y a un échange de la Montesión contre la Valle, qui, malgré les réticences éventuelles, a été accepté par les deux confréries sans grande importance.

Le jour de l’ouverture de la Semaine Sainte, deux changements sont intervenus. La Hiniesta est passée de la cinquième à la troisième place et La Amargura a gagné une place en échangeant la sienne avec La Estrella. Ainsi, San Juan de la Palma sera avant-dernier et Triana avant-dernier. Ce changement n’a pas non plus été controversé. Le malaise dans ce cas vient de la confrérie San Julián, qui doit partir deux heures plus tôt (de 15h00 à 13h00). Cette confrérie a exprimé son opposition à ce changement dès le début, après avoir présenté plusieurs propositions pour améliorer la journée, qui, selon les termes de son aîné, Nicolás de Alban’ont pas été pris en charge par l’institution de la confrérie.

La situation s’est tendue ces dernières semaines, après le mercredi des Cendres, lorsque les frères, réunis en assemblée générale, ont soutenu le retour par la zone de la Luzerne, proposé par le Conseil d’administration, itinéraire qui a immédiatement suscité l’inquiétude du Conseil et de la Confrérie de la Cène, qui devait suivre la Hiniesta de la Cathédrale à la Place du Christ de Burgos. Après une semaine de négociations, et selon le Conseil, la Hiniesta a été autorisée à revenir par la zone de la Luzerne, mais en échange d’un détour par Santa Ángela de la Cruz et Dueñas pour rejoindre Doña María Coronel lorsqu’elle arriverait sur la Plaza del Cristo de Burgos. L’intention était de séparer le plus possible les deux processions. La confrérie de San Julián a publié le week-end dernier un;  communiqué   dans lequel – sans faire allusion à une telle alternative – il rapporte que « le Conseil des confréries a décidé de rejeter l’accord de l’assemblée générale sur le départ de notre confrérie et imposera une voie de retour différente de celle qui a été approuvée ». Il qualifie cette décision d' »incompréhensible » et réitère « son désaccord unanime, car elle va à l’encontre de la volonté de nos frères ».

La confrérie devra revenir par Puente y Pellón et l’Encarnación, comme en 2022. Elle a également souligné « le grave préjudice que tout ce processus cause aux relations entre les confréries et le Conseil des confréries lui-même ». Cette même corporation, selon des sources de l’institution San Gregorio, n’a invité ni le Conseil ni les autres corporations du dimanche des Rameaux à la fête de la confrérie, ce qui prouve les relations tendues qui existent en ce moment. Les sources du Conseil regrettent de n’avoir reçu aucune réponse de la part de la confrérie à leur alternative et que la seule réponse ait été le communiqué publié tard dans la journée de samedi.

L’ère des communiqués

A l’ère de la communication, ce type de publication officielle des confréries est devenu une constante depuis que le Conseil a annoncé le remodelage des jours. Le mercredi saint n’a pas manqué non plus. Au Buen Fin, par exemple, il a été décrit comme ; « d’égoïsme et de manque de solidarité ».   la position de six confréries de l’époque qui avaient approuvé un plan selon lequel la corporation de San Antonio de Padua déplacerait sa place de la quatrième à la deuxième, de sorte qu’elle partirait également deux heures plus tôt : de 17h00 à 15h00. La lettre allait plus loin et mettait en garde contre la « conspiration » entre lesdites corporations (La Sed, San Bernardo, La Lanzada, El Baratillo et Los Panaderos), le délégué du jour, Joaquín Ruiz Franco-Boix, et le président du Conseil, Francisco Vélez. Il a également fait allusion au fait qu’avec cette décision, la « fraternité » de la journée a été rompue.

Auparavant, la Confrérie du Christ de Burgos avait publié un autre communiqué dans lequel elle critiquait ; la nouvelle approche  La confrérie fut la dernière de la journée et rentra à San Pedro aux premières heures du matin du Jeudi Saint. Au moins a-t-il pu empêcher El Carmen de passer devant cette église paroissiale quelques minutes avant que la procession pénitentielle ne se mette en marche. Comme pour La Hiniesta, ce malaise s’est transmis à l’assemblée des frères, où la gestion du Conseil a été sévèrement critiquée.

Un « sacrifice » depuis 1967

La dernière critique majeure, comme mentionné ci-dessus, vient de la Hermandad del Gran Poder, qui a rappelé. ; le « sacrifice » qu’elle fait depuis 1967.  lorsqu’il a été « forcé » d’arrêter de passer par Cuna – son retour « naturel » – pour le faire par l’Arco del Postigo. Désormais, elle devra repasser par Arenal et Santas Patronas. Une extension à laquelle elle s’oppose et qui l’a amenée à suspendre la coexistence prévue avec les autres confréries de la Madrugada en janvier. Le croisement avec Esperanza de Triana aura lieu à Reyes Católicos à 5h10. La confrérie du vieux quartier fera également un détour par la rue Zaragoza, la Plaza Nueva et Tetuán avant de rejoindre le cortège officiel. Cette confrérie a accepté cette prolongation sans aucune critique ni grande médiatisation.

Dans ces changements, il n’a pas été nécessaire ; l’intervention du Cecop  comme prévu à un moment du dimanche des Rameaux où la Hiniesta a annoncé son intention de revenir dans la zone de la Luzerne. Ce n’est pas la première fois que cela se produit. En 2015, le Centro de Coordinación Cooperativa -créé après les incidents de la Madrugada de 2000- a supprimé les horaires et les itinéraires prévus ce jour-là pour des raisons de sécurité.

Un remodelage de la Semaine Sainte qui, par ailleurs, n’implique que des changements à l’intérieur de la journée et non à la journée, comme c’est le cas depuis des siècles dans la longue histoire de cette célébration.

By Nermond

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