sam. Déc 21st, 2024

(par Davide Colotti). Victoire nette des Breakers néo-zélandais au Parc Olympique de Sydney dans le premier challenge pour le titre de champion de la NBL 2022/23. Les hôtes et champions en titre ont concédé 87-95, les Breakers ont contrôlé et maintenu l’avance du milieu du premier quart-temps jusqu’à la fin avec une forte démonstration offensive. Les stars étaient le meneur australien William McDowell-White, à un pas d’un triple-double, et le garde américain Barry Brown Jr, qui a inscrit 13 de ses 19 points dans le dernier cadre.
Sydney n’a pas obtenu une grande performance de Justin Simon et Jordan Hunter, et pour le match 2 devra composer avec les courbatures de ses stars Xavier Cooks et Derrick Walton Jr.

C’est le retour sur le parquet après la fenêtre FIBA qui a mis les playoffs de la NBL sur la glace pendant 12 jours. Quatrième rencontre de la saison entre Sydney et la Nouvelle-Zélande, et quatrième victoire à l’extérieur. Les invités ont été suffisamment polis et matures pour résister au retour de leurs adversaires, qui semblaient de lointains parents du cuirassé qui a dominé la saison régulière.

Quintettes de départ :

– Sydney : Walton Jr, Vasiljevic, Simon, Cooks (C), Soares
– Nouvelle-Zélande : McDowell-White, Rupert, Abercrombie (C), Brantley, Pardon

Le cinq de départ habituel des deux équipes témoignait des différentes philosophies de leurs entraîneurs : Sydney démarrait avec les pièces les plus solides, la Nouvelle-Zélande lançait le jeune français Rupert dans la mêlée et gardait sur le banc le meilleur buteur Barry Brown Jr, sixième homme de l’année. Le bandage de Brown est toujours visible, lui qui a héroïquement joué la demi-finale contre la Tasmanie avec une fracture de la main gauche, tout en produisant une moyenne de 20 points.

Les hôtes dans l’habituel violet bordé d’or et de noir, les invités ont opté pour le bleu et le blanc de la tenue de célébration inspirée des cinq années qui ont apporté quatre titres NBL à la Nouvelle-Zélande entre 2011 et 2015. Le capitaine Tom Abercrombie, 35 ans, a vécu ces succès et a porté le maillot original dont s’inspire cette réplique : ce ne pouvait être que le sien pour marquer le panier d’ouverture de la série des Finals.
Son directeur, William McDowell-White, est l’ex du jeu, ayant fait ses premiers pas de jeune garçon dans un maillot des Kings. Le choix du coach Buford est clair dès le départ : asphyxier McDowell-White en l’opposant au meilleur défenseur. Justin Simon suit le meneur de jeu néo-zélandais comme son ombre, et Maor s’adapte en abaissant le quintet avec les combos Brown et Le’afa pour donner plus de sources de jeu à son équipe. A l’opposé, le MVP Cooks doit se prémunir contre les attentions particulières de son pariruol Brantley, et il fait bien de se soulager de cette pression en obtenant la première faute après seulement 28 secondes. Là aussi, Maor a cherché des solutions alternatives, s’opposant d’abord à l’ailier de réserve Vodanovich puis à Abercrombie, avec pour seul résultat de faire monter le nombre de fautes de Cooks à 3, également réparties entre ses buteurs.
La starlette Rupert n’est pas défigurée, marquant immédiatement, mais le match monte en intensité et l’entraîneur hôte préfère les vieux renards de son banc à la fraîcheur de l’intrépide 2004.
Le jeu se développe point par point et avec d’amples rotations : au milieu du premier quart-temps, c’est déjà l’heure des secondes unités, et Sydney passe devant. Le sponsor du nom de la NBL est une chaîne de restauration rapide qui offre de la nourriture gratuite aux fans à chaque match si l’équipe visiteuse fait au moins un 0/2 à la lunette. 5′ à l’horloge et Rob Loe a déjà donné un cheeseburger aux fans de Sydney, mais sur l’action offensive suivante le long Kiwi a profité des kilomètres d’espace donnés par tout le quintet des Kings barricadé dans la zone et a cette fois servi aux hôtes le triple du coin qui a mis les Breakers en tête.
Simon en feu : le spécialiste de la défense en compte déjà 8 au tableau d’affichage à 15-14. McDowell-White profite de son repos pour se mettre excellemment dans le jeu et la Nouvelle-Zélande retrouve ses géométries, clôturant le premier quart-temps en force avec l’alley-oop du +7 : l’ancien joueur de Reggio Emilia Dererk Pardon s’élève et cloue au buzzer pour l’avantage maximum.

Dans la deuxième période, nous retrouvons le jeune Rupert, 18 ans, qui ravit les observateurs de la NBA avec des jeux cruciaux : d’abord le rebond + la trajectoire du footballeur finalisée par Brantley, puis, après un mauvais tir, il s’élève avec personnalité de derrière l’arc pour un jeu à 4 points qui scelle l’hôte +11.
Sydney ne marque plus, et sombre à -14. La réaction des champions en titre ne se fait pas attendre, et une série de 5-0 ramène le déficit à un chiffre, forçant la Nouvelle-Zélande à un temps mort, pendant lequel un message vidéo de bonne chance pour les Kings en finale est diffusé par nul autre que Steve Kerr, Klay Thompson et Draymond Green. Le responsable de ce jumelage inattendu Warriors-Sydney est Andrew Bogut, ancien des deux équipes, partenaire minoritaire des Kings australiens et spectateur en direct de ce Game 1 aux côtés de plus de treize mille fans payants.
La Nouvelle-Zélande a les encouragements du copropriétaire Shawn Marion de son côté, et elle revient rapidement à +14, également complice d’une technique pour flopping au MVP Cooks fautif. Le triple buzzer beater du Sud-Soudanais Kouat Noi a sucré la pilule pour les poursuivants, 43-54 à la mi-temps.

Sydney ne peut plus harnacher McDowell-White dans son filet défensif, et le meneur de jeu de l’école de Bamberg ouvre la troisième période avec 5 points d’affilée, auxquels il ajoute rebonds et passes décisives à profusion. Ce n’est pas toujours dimanche pour Rupert non plus, qui pèche par jeunesse avec deux ratés et une faute évitable : c’est le temps des vieux renards, et son remplaçant Abercrombie fait une percée au moment où Sydney donne les premiers signes de réveil à -10. Cela n’empêche pas l’élan : les Kings sont patients et, action après action, dépoussièrent les visiteurs et se ramènent à -2 contre -14. Trois possessions passent et la Nouvelle-Zélande est de nouveau à +7, la fraction s’arrête alors à 70-76.

La quatrième période s’ouvre sur une tenzone singulière. Barry Brown marque 6 en un instant, et Justin Simon, déjà sur les talons de McDowell-White, est appelé en prolongation contre le sixième homme de l’année. Dans le maillot violet, le protagoniste auquel on ne s’attend pas est le back-up center, Jordan Hunter, qui marque 8 points dans les 4 premières minutes de la dernière fraction. Seuls Brown et Hunter tirent. Le lutin des Breakers rate quelques conclusions et l’homme long des Kings ne pardonne pas : 10-6 dans le défi personnel et Sydney revient à -2 à la mi-temps. Ils changent de mi-temps et Brown rétablit le +4, le score de la période s’actualisant à 12-10 Sydney, dont 10-8 Hunter-Brown. Il reste 4’44 » et Derrick Walton Jr. se tord sur le sol : la blessure du meneur de jeu des Kings pourrait faire basculer toute la série. Hunter se repose, Brown ne se repose pas et met cinq autres points, entrecoupés d’un signe de vie de Cooks. 84-91 et 2’40 » à jouer.
Ce n’est pas la nuit de Dererk Pardon, entre fautes, crampes et main de tir bandée, ni celle d’un Cooks boiteux : 12 jours de repos après les demi-finales n’ont pas suffi à guérir les maux, ou peut-être à en produire de nouveaux. Sans Walton et Cooks, Sydney a déraillé pour de bon. Le match n’a rien de plus à raconter, et s’estompe dans un lent garbage time.
Le premier point appartient aux Breakers, maintenant la série se déplace en Nouvelle-Zélande.

SYDNEY KINGS – NEW ZEALAND BREAKERS 87-95

Sydney : Simon 18+6r, Hunter 15+4r, Walton 12+6a, Vasiljevic 11+4r
Nouvelle-Zélande : McDowell-White 19+9r+9a, Brown 19+4r, Brantley 16+7r

Davide Colotti

By Nermond

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