La décision de d’interdire la circulation des tracteurs sur la Raya Real le prochain pèlerinage de la Rocío a été accueilli par la plupart des confréries sévillanes qui empruntent ce chemin pour rejoindre le village d’Almonte. Cependant, Villamanrique a montré son dissidence avec une telle mesure, considérant que « cela pèse sur leur pèlerinage » et doutent qu’elle puisse atténuer la saturation et la pollution qui se produisent dans cette zone de Doñana pendant le pèlerinage.
C’est ce qu’a fait savoir le président de la confrérie de Manrique, Roque Espinarlors d’une déclaration à l’émission Hoy por Hoy Sévillesur Cadena Ser, dans lequel il a déclaré avoir exprimé son malaise lors de la réunion d’information convoquée le 18 novembre 2022 par l’équipe de l Matriz de Almonte.
Dans son intervention, M. Espinar rappelle que la restriction concerne les 15 kilomètres précédant l’arrivée à El Rocío, soit pratiquement le trajet emprunté par M. Villamanrique, qui quitte son village à l’aube le vendredi précédant la Pentecôte. « Nous n’avons pas d’autre solution ».déclare le président de Manriqueño, qui avertit que l’interdiction « détruit notre pèlerinage ». « Nous n’avons pas d’autre choix que de nous réinventer », assure-t-il.
Un plan adapté à l’Agenda 2030
En ce sens, il explique que la corporation qu’il préside travaille depuis cinq ans sur un plan visant à réaliser « un pèlerinage plus durable » et adapté aux objectifs de l’Agenda 2030. « Le parcours a besoin d’une étude basée sur des raisons et des rapports objectifs, ce que j’ai demandé et qu’ils ne m’ont pas donné », déclare M. Espinar, qui insiste sur le fait que de tels motifs doivent être pris en compte lors de la prise de décisions de cette ampleur dans un pèlerinage de foule. « Il ne suffit pas de dire oui et non », ajoute-t-il.
Il souligne que le plan sur lequel travaille sa confrérie repose sur trois piliers : l’environnement, l’économie et le social, où une attention particulière est accordée aux personnes âgées. « Nous ne pouvons pas les laisser derrière nous, car ce sont eux qui nous ont transmis la foi », dit-il.
Deux types de tracteurs
Lors de la réunion avec la Matriz, il a demandé qu’une distinction soit faite entre les tracteurs qui tirent des « dortoirs » (landaus) et ceux qui transportent des personnes et assurent le service aux pèlerins à pied. « L’empreinte carbone de ces tracteurs est bien plus faible que celle des nombreux SUV dont la circulation est toujours autorisée dans la Raya », avertit Espinar, qui compare cette situation aux effets de « la suppression du Metrocentro à Séville et de l’autorisation de l’entrée des véhicules privés à la place ».
Il faut rappeler que parmi les mesures prises par la Matriz, deux tracteurs par confrérie sont autorisés à entrer dans la Raya pour assurer le service aux pèlerins accompagnant le simpecado. Ce journal a contacté Espinar pour obtenir de plus amples informations sur ces questions, mais il a refusé de faire toute déclaration. La société Manriqueña a tenu une réunion des comptes ce vendredi après-midi.