jeu. Nov 28th, 2024

En 2022 un peu moins d’un quart de la population italienne (24,4 %) est menacée de pauvreté ou d’exclusion sociale, soit presque autant qu’en 2021 (25,2 %). . Toutefois, grâce au redressement de l’économie après la pandémie et à l’augmentation de l’emploi et des revenus, la population en situation de privation matérielle et sociale sévère est considérablement réduite (4,5 % contre 5,9 % en 2021) et la population en risque de pauvreté reste stable (20,1 %).

C’est ce qu’a noté l’Istat dans son rapport sur les revenus et les conditions de vie 2021-2022. Il convient de noter que l’enquête Istat est antérieure aux mois au cours desquels  l’inflation a augmenté en conséquence la situation des personnes en difficulté dans la réalité s’est aggravée par rapport aux données de l’année dernière et de 2021 .

Le Sud le plus pauvre.  En 2022, la réduction de la population menacée de pauvreté ou d’exclusion sociale concerne toutes les divisions à l’exception de l’Union européenne. le Mezzogiorno, qui reste la région du pays avec le pourcentage le plus élevé d’individus à risque (40,6 %, comme en 2021). . Dans le Sud, l’indicateur composite révèle une augmentation de la part des individus exposés au risque de pauvreté (33,7 % contre 33,1 % en 2021)  » et le signe positif de la réduction de la part des individus vivant dans des ménages à faible intensité de travail (17,1 % contre 19,5 % en 2021) « .

Au niveau régional, une nette amélioration est observée pour la Campanie et la Sicile, avec une réduction du risque de pauvreté ou d’exclusion sociale, due à une réduction significative des trois indicateurs (risque de pauvreté, privation sévère et faible intensité de travail). Toutefois, la situation s’est nettement améliorée en Campanie et en Sicile, le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale augmente dans les Pouilles, en Sardaigne et en Calabre ; dans ces deux dernières régions, les trois indicateurs s’aggravent et en particulier le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale. faible intensité de main-d’œuvre  et les privation sévère .

LE RAPPORT ISTAT 

Au cours de l’année 2021 le revenu de citoyenneté (RdC) a consolidé son rôle de mesure structurelle de lutte contre la pauvreté Si, en 2019, 970 000 familles bénéficiaient du RdC, soit 3,8 % du nombre total de familles italiennes, et qu’en 2020 cette part était passée à 5,3 %, on estime qu’en 2021, 1,5 million de familles recevaient le RdC, soit 5,9 % du total, avec une prestation annuelle de 5 522 euros en moyenne. Cette proportion s’élève à 14,4 % pour les ménages du cinquième le plus pauvre et à 8,7 % pour ceux du deuxième cinquième le plus pauvre.

L’impact du transfert représente en moyenne environ 30 % du revenu total des ménages (et jusqu’à 42,4 % pour le cinquième des ménages les plus pauvres). ).
11,2 % des ménages du Mezzogiorno ont reçu au moins un versement mensuel du RdC, une part beaucoup plus élevée que celle enregistrée dans le Nord-Est (1,5 %), le Nord-Ouest (3,9 %) et le Centre (4,3 %). Les ménages de 5 personnes ou plus ont davantage utilisé le RCC que les ménages plus petits : environ 10 % pour les premiers, contre 5 à 7 % pour les seconds. Environ 11 % des ménages comptant au moins un membre étranger ont reçu le RdC, soit plus du double de la part des ménages composés uniquement de citoyens italiens.

Il convient de rappeler que les mesures d’urgence de soutien au revenu mises en place pendant la période pandémique et le revenu de citoyenneté ont certainement permis de lutter contre la pauvreté réduire les inégalités et soutenir les revenus, mais dès le 1er septembre 2023, certaines familles ne recevront plus la contribution économique du RdC. En outre, La loi 197/2022 prévoyait en 2024 la suppression du revenu de citoyenneté pour tous les bénéficiaires . Il en va de même pour les mesures d’urgence liées à Covid-19, dont la réduction progressive est déjà perceptible en 2022. En 2021 le revenu total des ménages les plus riches est 5,6 fois supérieur à celui des ménages les plus pauvres  (ratio globalement stable depuis 2020). Cette valeur aurait été plus élevée (6,4) en l’absence d’interventions de soutien à la famille .

By Nermond

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